Théo et sa femme Susanna sont en quête de vacances paisibles et reposantes. Ils décident alors de s’installer dans une maison isolée de la campagne galloise avec leur fille. Mais ce qui devait s’annoncer comme une retraite parfaite vire bientôt au cauchemar lorsque des forces obscures refusent de les laisser partir de la maison...
Kevin Bacon, David Koepp, Jason Blum, voici la combinaison artistique que nous propose You Should Have Left, dernière réalisation du réalisateur du mémorable Hypnose.
Difficile de ne pas se souvenir d'Hypnose, première collaboration entre Kevin Bacon (Vendredi 13, Hollow Man, L'Expérience interdite) et David Koepp (Fenêtre secrète, La Ville fantôme). En 2000, le film d'horreur avait marqué le public du festival de Gérardmer au point d'en décrocher le Grand prix. Casting aux petits oignons, scénario inspiré d'un roman de Richard Matheson (publié en 1958), mise en scène habile, tous les ingrédients étaient réunis pour faire de A Stir of Echoes (en VO) une œuvre efficace, du calibre d'autres pépites flippantes de l'époque de Sixième Sens à Ring...
Ajoutez à cela une production estampillée Blumhouse, capable de véritables moments de grâce cinématographique, comme de choses moins brillantes, voilà néanmoins de quoi susciter une certaine impatience en attendant de goûter les fruits de cette nouvelle collaboration. Dans cette adaptation du roman You Should Have Left de l'allemand Daniel Kehlmann, pour laquelle Kevin Bacon coiffe aussi la casquette de producteur, on fait face à ce qui apparaît être une nouvelle histoire de maison plus ou moins hantée qui vampirise le personnage principal, ici Théo, interprété par un Kevin Bacon en pleine maîtrise de son art, tout comme le sont ses partenaires Amanda Seyfried (Pan, Twin Peaks: The Return) et la jeune Avery Tiiu Essex (Modern Family).
Certes, des histoires de ce genre, on en connait déjà quelques-unes, de Shining à Trauma, en passant par La Maison du diable ou plus récemment, l'étonnant Relic, toutes s'intéressent à une bâtisse révélatrice d'un mal-être ou d'une pathologie déjà existante chez les protagonistes. Ici, la maison isolée au cœur de la campagne galloise semble représenter un refuge, mais pas celui de la famille en recherche de repos, celui de la culpabilité. De qui et dans quelle proportion ? You Should Have Left le dévoile progressivement, en s'intéressant à de lourds secrets qui relèguent le bonheur d'une vie normale au statut de provisoire en attendant la tornade dévastatrice que la vérité peut provoquer dans l'entourage du héros.
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