Évaluation du dossier : 2.5/5 [♥]
À la mort de leur père, Lynn et son jeune frère David, désormais orphelins, partent vivre chez leurs grands-parents. Alors qu'ils tentent de s'adapter à leur nouvelle vie, David sent que quelque chose cloche avec leurs hôtes et la maison. De plus, une femme étrange semble les suivre. Bientôt, il surprend ses deux aïeux en train de commettre ce qu'il pense être un meurtre.
Alors certes, Grandmother's House est empreint d'un cachet vieillot, de type téléfilm des années 80, qui pourrait sans doute rebuter les moins enclins à se détourner des viols oculaires contemporains réguliers de type productions Marvel pour ne viser personne. Dommage, puisqu'en dépit de ses nombreuses maladresses, La Maison, son titre d'exploitation en France lors de sa sortie en VHS en 1989, dispose de quelques atouts à souligner.
À commencer par une fougue appréciable en terme de réalisation. Des tentatives intéressantes de mise en scène qui ne sont pas sans rappeler les excentricités d'un Peter Jackson sur Bad Taste ou la caméra hyperactive d'Albert Dupontel. Bien entendu, on reste dans un cinéma bien plus conventionnel sur le fond, mais il était important de le souligner tant cette histoire de famille bizarre, version survival, doit l'essentiel de son salut à sa mise en image.
Un autre point intéressant réside dans sa construction du suspense et dans l'intrusion de l'étrange assez efficaces. Certes, l'époque fait que certains des effets de peur sont désuets aujourd'hui. Toutefois, au détour d'une vision, d'un cauchemar, d'un comportement inattendu ou même d'un simple cadrage, le sentiment de malaise n'est jamais bien loin, d'autant que quelques apparitions inopinées s'avèrent réellement anxiogènes. Ainsi l'approche technique de la réalisation permet de tenir ainsi une bonne partie du métrage jusqu’à son "bouquet final" aussi osé qu’inattendu...
Un autre point intéressant réside dans sa construction du suspense et dans l'intrusion de l'étrange assez efficaces. Certes, l'époque fait que certains des effets de peur sont désuets aujourd'hui. Toutefois, au détour d'une vision, d'un cauchemar, d'un comportement inattendu ou même d'un simple cadrage, le sentiment de malaise n'est jamais bien loin, d'autant que quelques apparitions inopinées s'avèrent réellement anxiogènes. Ainsi l'approche technique de la réalisation permet de tenir ainsi une bonne partie du métrage jusqu’à son "bouquet final" aussi osé qu’inattendu...
On s'interroge aussi sur le parti pris de mélanger les époques aux travers du look des personnages ou le choix des accessoires. Ainsi ne vous étonnez pas de croiser à la fin des années 80 une Chevrolet décapotable rouge type année 50, une coupe banane et t-shirt blanc moulant pour monsieur, une jupette blanche et veste en jean délavé pour mademoiselle, un téléphone remontant probablement à la dernière guerre... Bref, c'est un peu la brocante du cinéphile. De la même façon, le score peu inspiré parait excessivement présent, et bien qu'il soit là pour renforcer le sentiment de malaise autour de ces grands-parents qui font flipper leur rejeton, son côté cheap peine à réellement convaincre.
Idem du côté du casting, pas toujours très fin, ce qui est souvent amplifié par un doublage VF risible à deux bruitages. Niveau scénario, plus on avance et plus on frise le n'importe quoi et même quelques quelques cascades sur un toit de maison et autres courses-poursuites ne parviennent pas à faire illusion.
Voulant trop jouer la carte des malentendus La Maison manque sérieusement de finesse et se prend les pieds dans le tapis. D'ailleurs, il est difficile une fois qu'on connaît les tenants et aboutissants de l'intrigue, de pas se dire qu'on nous prend pour des poires...
Demeure le choix d'aborder ce pur produit artisanal comme une production indépendante fauchée pleine de bonne volonté. Évidemment cela ne fait pas tout et si l'on apprécie son premier tiers plutôt réussi et prometteur, et son petit côté "grattage de vernis d'une Amérique pas si irréprochable" digne du Parents de Bob Balaban produit l'année suivante, les belles fondations de La maison finissent par s'écrouler, le manque de budget probablement, ne lui permettant pas vraiment d'atteindre le niveau de ses ambitions.
N.T.
EN BREF
titre original : Grandmother's house
pays d'origine : États-Unis
budget : petit
année de production : 1988
date de sortie française : 1989 (VHS)
durée : 85 minutes
adrénomètre : ♥
note globale : 2.5/5
† EXORCISME †
▲ Réalisation inspirée
▲ Ambiance inquiétante
▲ Plongée nostalgique dans les années 80
- DÉMYSTIFICATION -
▼ La VF
▼ Scénario bancal
▼ Score trop présent
LE FLIP
La femme bizarre...
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