Évaluation du dossier : 1.5/5 [♥♥]
Lorsque trois étudiants s’installent dans une vieille maison aux abords de leur campus, ils libèrent inconsciemment le Bye Bye Man, une entité surnaturelle qui ne hante que ceux qui découvrent son nom. Les amis comprennent alors qu’il n’y a qu’un moyen d’échapper à sa malédiction et d’éviter qu’elle ne se propage : ne pas le dire, ne pas y croire. Mais quand le Bye Bye Man arrive à s’immiscer dans vos pensées, il prend le contrôle et vous fait commettre l’irréparable…
On ne peut en aucun cas prononcer son nom ! Ce n’est pas le Candyman ni même Lord Voldemort, c’est juste le dernier boogeyman fauché venu tourmenter les adolescents en chaleur de la région.
« Ne le dites pas, ne le pensez pas » et surtout ne regardez pas le film, telles sont les règles de bonne conduite à suivre pour éviter que le Bye Bye Man ne vienne perturber votre paisible quotidien.
Jouant la carte de l’originalité zéro en centrant son conte macabre sur un croque-mitaine encapuchonné vêtu de noir, Stacy Title, à peine connue pour son pourtant sympathique L’Ultime souper, ajoute une nouvelle jaquette dans les bacs à DVD étiquetés « oubliables ». En dépit d’un savoir-faire technique et d’une maîtrise du cadre, les icebergs qui caractérisent l'embarrassant jeu d’acteur et le scénario plus que moyen rendent le naufrage inévitable. Pour revenir plus précisément sur le second point, l’idée d’une pulsion meurtrière se propageant tel un virus n’était pas dénuée d’intérêt même si déjà exploitée dans d’autres productions comme The Crazies de Breck Eisner (Le Dernier chasseur de sorcières). À l’exception que dans notre cas, ce sont les tours de passe-passe hallucinatoires générés par le Bye Bye Man qui provoquent les accès de violence des personnages.
Malheureusement, le récit d’une complexité universitaire n’ira pas plus loin et se contentera d’une succession de manipulations induisant nos attachants – sarcasme, pour ceux du fond qui ne suivent pas – héros à s’entretuer. Dans cette histoire loin d’être palpitante, s’illustre un antagoniste qui tarde trop à dévoiler sa trogne bien que le long-métrage, d’une part, dure plus de 90 minutes et d’autre part, porte comme titre le nom du gentleman en question. Et si le synopsis, bien que léger, était un bon prétexte pour offrir une panoplie de mises à mort cocasses, les scènes d’exécution sont elles aussi plutôt timides en termes d’hémoglobine.
Malheureusement, le récit d’une complexité universitaire n’ira pas plus loin et se contentera d’une succession de manipulations induisant nos attachants – sarcasme, pour ceux du fond qui ne suivent pas – héros à s’entretuer. Dans cette histoire loin d’être palpitante, s’illustre un antagoniste qui tarde trop à dévoiler sa trogne bien que le long-métrage, d’une part, dure plus de 90 minutes et d’autre part, porte comme titre le nom du gentleman en question. Et si le synopsis, bien que léger, était un bon prétexte pour offrir une panoplie de mises à mort cocasses, les scènes d’exécution sont elles aussi plutôt timides en termes d’hémoglobine.
Pour rappel, cette entité maléfique se manifeste une fois son nom proféré à voix haute, chose que les protagonistes vont s’empresser de faire au cours d’une séance de spiritisme bourrée de clichés – fumer de l’herbe entre potes, c’est démodé – à l’instar de celle de Ouija des studios Blumhouse. Notre trio d’imbéciles constitué d’un jeune couple et du « meilleur ami » à l’appétit sexuel débordant – ménage à trois ? – vous rappellera peut-être les Londoniens de The Mirror d’Ed Boase qui avaient acheté un miroir maléfique sur le net, à moins que vous n'en ayez gardé aucun souvenir, ce qui est finalement plutôt bon signe.
Comme évoqué plus haut, la direction d’acteur n’est pas au beau fixe, minée par un casting inégal dans lequel figurent Douglas Smith (Ouija), Lucien Laviscount (Scream Queens) et Cressida Bonas, les trois jeunes au cœur du récit. Soulignons la présence anecdotique de Carrie-Anne Moss (Frankenstein, Silent Hill: Revelation) qui interprétait Trinity dans la trilogie Matrix. La transition du rôle principal féminin dans un des plus grands chefs d’œuvres de science-fiction des années 2000 vers celui d’un second couteau dans une série B horrifique met, une fois de plus, en évidence la roulette russe qu’est le système hollywoodien. Pour clôturer sur la distribution, on notera les quelques apparitions de Doug Jones (Le Labyrinthe de Pan) sous les traits du Bye Bye Man, acteur fétiche du mexicain Guillermo Del Toro (Crimson Peak, L'Échine du diable) et un habitué des maquillages lourds et costumes encombrants.
Seuls une déficience en bon goût et un excédent de temps à perdre vous guideront vers l’antre du Bye Bye Man. Et comment expliquer qu’un boogeyman massacrant ceux qui en parlent et prononcent son nom parvienne à se faire connaître et faire perdurer la malédiction ? Pas de tracas, la question était purement rhétorique.
N.M.
EN BREF
titre original : The Bye Bye Man
distribution : Douglas Smith, Lucien Laviscount, Cressida Bonas, Doug Jones...
pays d'origine : États-Unis / Chine
budget : 7 400 000 $
année de production : 2017
date de sortie française : 6/22 juin 2017 (VOD/DTV - Metropolitan FilmExport)
durée : 97 minutes
adrénomètre : ♥♥
note globale : 1.5/5
† EXORCISME †
▲ Doug Jones
▲ Techniquement acceptable
▲ Idée de base
- DÉMYSTIFICATION -
▼ Trio d’acteurs à la ramasse
▼ Peu d’originalité
▼ Scénario mal exploité
LE FLIP
Le reflet du Bye Bye Man dans une vitrine !
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