URBAN LEGEND (1998/1999) de Jamie Blanks [Critique]

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Les étudiants de l'université de Pendleton suivent assidûment les cours consacrés aux légendes urbaines, ces histoires terrifiantes dont on ignore l'origine. Lorsqu'une élève est sauvagement assassinée et que d'inexplicables disparitions surviennent, seule Nathalie Simon soupçonne un lien avec ces légendes. Elle tente de donner l'alerte, mais personne ne veut la croire. Paul Gardener, un jeune journaliste avide de sujets à sensation, se décide à explorer cette piste et découvre que l'université tente de dissimuler un passé trouble...

Urban Legend sort en pleine vague néo slasher, alors initiée par Scream et son concept terriblement novateur à l'époque, consistant à recycler les classiques du genre tout en titillant la cinéphilie des spectateurs.
Toujours dans cette optique de récupération, le film de Jamie Blanks applique la même recette concoctée par le duo Craven / Williamson, mais prenant cette fois pour matériau de base non plus les classiques de l'horreur mais les légendes urbaines. 

En 1998 après Scream 2 et Scream 3 les studios ont compris qu'il faut injecter un peu plus de neurones dans la mécanique de leurs productions et ne pas réduire leurs films à de vulgaires étalages de meurtres barbares. Urban Legend applique donc la recette à la lettre en offrant un slasher plus fouillé qu'un Vendredi 13, et tellement proche de cette nouvelle génération qu'on ne s'étonnerait presque pas de voir Wes Craven, grand spécialiste dans le massacre d'ados, figurer au générique. Mais non... Enfin avec toutefois une différence de taille avec le créateur de Freddy Krueger puisque contrairement à ses films, Urban Legend parvient à surprendre sans tomber dans la piège du film de geek méta, ultra référencé. 


Avec des meurtres plutôt bien mis en image, il en découle une certaine originalité pour l'époque et Urban Legend utilise déjà ces mécanismes tordus qui semblent annoncer l'arrivée du slasher ultime, celui où la mort deviendrait elle-même le tueur... Soit Destination Finale, qui allait sortir deux ans plus tard !

Niveau casting, c'est du côté masculin qu'on retrouve les acteurs les plus notables, à commencer par Jared Leto, un an avant Fight Club et deux ans avant Requiem for a Dream, qui allait le propulser sur le devant de la scène, ici en jeune journaliste carriériste. Il est entouré  de stars que les amateurs du genre connaissent très bien, telles Robert Englund (Freddy Krueger) en mystérieux professeur ou encore Brad Dourif (Alien 4, Les Deux Tours, le remake d'Halloween...), en pompiste patibulaire (mais presque !).

Doté d'un scénario plutôt malin qui parvient à cultiver fausses pistes et faux-semblants, Urban Legend recèle de réelles bonnes idées. Référencé, mais sans puiser dans un seul genre, il est une parfaite illustration de ce que le néo slasher a offert de meilleur.
N.T.


En bref :
titre original : Urban Legend
pays d'origine : États-Unis / France / Canada
année de production : 1998
date de sortie française : 17 mars 1999
durée : 95 minutes
budget : 14 000 000 $
adrénomètre : ♥
note globale : 3/5

Le flip : Un invité surprise s'invite sur la banquette arrière d'une voiture...



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