Évaluation du dossier : 1.5/5 [♥]
Peu de temps après s'être installés chez elle avec leur mère, deux garçons découvrent que leur grand-mère est en réalité une sorcière ayant passé un pacte avec un démon.
Une nouvelle fois, une production du studio Blumhouse revisite le thème de la sorcellerie. Pouvait-on réellement espérer une œuvre aussi créative que The Lords of Salem de Rob Zombie ? Sans frisson, ni même la moindre démarche artistique, Mercy s’avère être, au final, une véritable déception.
Il devient difficile d’énumérer toutes les adaptations des écrits de Stephen King. On citera, entre autres, Shining, Carrie, Christine, Chambre 1408, Creepshow ou encore The Mist. Adapté de la nouvelle "Mémé", parue en 1985 dans son recueil de nouvelles, "Brume", et déjà adapté pour la série télévisée "La Cinquième dimension" sous le titre "Le Spectre de grand-mère", Mercy nous raconte l’histoire du jeune George qui apprendra, à ses dépens, qu’il est insensé d’aimer une Tatie Danielle possédée par un démon.
Le Dernier rite, aussi académique soit-il, restait un métrage de bon goût avec un sujet maîtrisé, mais laissait surtout présager une intéressante carrière pour Peter Cornwell. Avec ce second passage dans l’épouvante, ce jeune réalisateur s’ingénie à malmener nos espoirs et nos attentes. En effet, doté d’une réalisation mollassonne et d’un cruel manque d’enjeux, Mercy ne parvient pas à soulever l’intérêt. Malgré son format très court, le film a tendance à lester les aiguilles de l’horloge et l'on suit avec peine le déroulement des rares événements, jusqu’au final digne d’une production Disney.
Au niveau du scénario, l’histoire de base est plutôt bien plantée et la scène d’introduction se montre efficace. Malheureusement, Mercy suit son chemin et finit par se perdre entre ses scènes hors-sujet et ses personnages secondaires mal introduits. On peut deviner une adaptation maladroite de l’œuvre de Stephen King ; transposer les écrits d’un tel auteur peut s’avérer délicat, en particulier quand celui-ci est très attaché aux détails et à l’afflux de personnages.
Au niveau du scénario, l’histoire de base est plutôt bien plantée et la scène d’introduction se montre efficace. Malheureusement, Mercy suit son chemin et finit par se perdre entre ses scènes hors-sujet et ses personnages secondaires mal introduits. On peut deviner une adaptation maladroite de l’œuvre de Stephen King ; transposer les écrits d’un tel auteur peut s’avérer délicat, en particulier quand celui-ci est très attaché aux détails et à l’afflux de personnages.
De nombreux autres éléments révèlent l’aspect trop brouillon du métrage. À titre d’exemples, on peut évoquer les effets spéciaux beaucoup trop cheap et un grimoire de sorcellerie sorti d'un rayon livrets interactifs pour les enfants de 6 à 9 ans. Pourtant avantagé par un casting séduisant avec Chandler Riggs (The Walking Dead), Dylan McDermott (American Horror Story saison 1 et 2, Les messagers), Joel Courtney (Super 8), Mark Duplass (The Lazarus Effect) ou Shirley Knight (Desperate Housewives), Mercy n’exploite que trop peu sa thématique et fait preuve d'un amateurisme décrédibilisant.
Globalement, Mercy s'affirme comme un métrage à éviter et prouve bien qu’il ne sort pas que des bijoux de la production à la chaîne signée Blumhouse. Ennuyeux dans son corps et nanardesque dans sa résolution, ce métrage pourtant si prometteur n’en vaut, au final, pas la peine, la vie est trop courte…
N.M.
EN BREF
titre original : Mercy
pays d'origine : États-Unis
budget : petit
année de production : 2014
date de sortie française : 1er avril 2015 (DTV / Universal)
durée : 79 minutes
adrénomètre : ♥
note globale : 1.5/5
† EXORCISME †
▲ Chandler Riggs et Dylan McDermott au casting
▲ La scène d’introduction efficace
▲ Le thème de la sorcellerie
- DÉMYSTIFICATION -
▼ Réalisation mollassonne
▼ Adaptation maladroite
▼ Effets spéciaux trop cheap
LE FLIP
Ce qui se cache sous les draps de grand-mère…
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