Évaluation du dossier : 3.5/5 [♠]
Une équipe de chercheurs universitaires découvre comment ramener les morts à la vie. Ils n'imaginent pas ce que leurs expériences vont déclencher.
Attendu comme le sont dorénavant les productions Blumhouse, soit avec une certaine méfiance après des bobines décevantes comme Ouija ou Mercy, il va sans dire que Lazarus Effect n'était pas forcément le poulain que l'on attendait pour relever le niveau. Contre toute attente, et peut-être justement parce qu'on n'en attendait rien, il s'avère que le résultat, même si ultra conventionnel, est plutôt positif.
Pour entrer dans le vif du sujet, commençons par les choses qui fâchent, comme les influences – revendiquées pour certaines – du film. Jouant du clin d’œil amusant avec Paranormal Activity lors d'une scène canine nocturne, ou encore lorsque l'un des personnages fait référence à Cujo, c'est surtout au niveau du scénario que le bât blesse.
Ainsi, pas question ici de se risquer à faire dans la fantaisie, quitte à piocher dans des œuvres fantastiques populaires, ou dans l'air du temps, telles que Lucy (l'exploitation des capacités du cerveau), L'Expérience interdite (revenir à la vie, persécuté par ses pêchés) ou Simetierre et Frankenstein (le danger de faire revenir des morts à la vie). Bref question scénario de "ouf", on repassera. D'autant qu'il aurait pu être plus fouillé, notamment sur la séquence du transfert de propriété du projet, qui, malgré l'apparition de Ray Wise (Twin Peaks, Dead End, Rosewood Lane), ne sert au final à pas grand chose puisqu'il n'aboutit à rien du point de vue de l'histoire. On aurait pu, par exemple, développer cet arc narratif pour intégrer les expériences à un dessein bien plus vaste de type "complot-d'une-multinationale-prête-à-tout-pour-engranger-du-biffeton", mais non. À moins que des portes n'aient été volontairement laissées ouvertes dans le but d'une éventuelle séquelle ? L'avenir nous le dira.
Ainsi, pas question ici de se risquer à faire dans la fantaisie, quitte à piocher dans des œuvres fantastiques populaires, ou dans l'air du temps, telles que Lucy (l'exploitation des capacités du cerveau), L'Expérience interdite (revenir à la vie, persécuté par ses pêchés) ou Simetierre et Frankenstein (le danger de faire revenir des morts à la vie). Bref question scénario de "ouf", on repassera. D'autant qu'il aurait pu être plus fouillé, notamment sur la séquence du transfert de propriété du projet, qui, malgré l'apparition de Ray Wise (Twin Peaks, Dead End, Rosewood Lane), ne sert au final à pas grand chose puisqu'il n'aboutit à rien du point de vue de l'histoire. On aurait pu, par exemple, développer cet arc narratif pour intégrer les expériences à un dessein bien plus vaste de type "complot-d'une-multinationale-prête-à-tout-pour-engranger-du-biffeton", mais non. À moins que des portes n'aient été volontairement laissées ouvertes dans le but d'une éventuelle séquelle ? L'avenir nous le dira.
L'autre tic propre aux productions Blumhouse consiste à tenter de faire peur au spectateur avec des trucs usés jusqu'à la corde, de type jump scare ou fake scare. Des fois c'est fait sans classe ou pire, cela réduit à néant toute tentative de créer une atmosphère pesante. Et dans Lazarus Effect justement, le scénario et la couleur globale du film ne le nécessitent pas. En effet, il s'avère être plus un thriller fantastique qu'un pur film d'épouvante. Du coup, l'usage du jump/fake scare tend désormais à agacer plutôt que vraiment apporter quelque chose de positif au métrage. Heureusement, au vu de la propension de Lazarus Effect à nous immerger dans son univers fatalement intriguant – qui ne s'intéresse pas au mystère de la vie après la mort ? – cela n'a pas vraiment de conséquence.
Malgré ses défauts principalement liés à son manque d'originalité et son calibrage grand public, impossible de lui en tenir complètement rigueur. D'une part parce qu'un scénario aussi peu original qu'il soit, peut séduire d'une autre manière et ici, la narration et la réalisation offrent le rythme suffisant pour que ses quelques intrigues tiennent le spectateur – pas trop blasé – en haleine. S'aventurant avec prudence sur le terrain des croyances post mortem, sur fond de sentiment de culpabilité exacerbé, le métrage de David Gelb, sans prétention, surprend avec peu de chose et penche aussi du bon côté de la balance grâce à son casting correct au sein duquel figurent l'intrigante Olivia Wilde (Tron l'héritage, Dr House) le réalisateur, producteur et acteur Mark Duplass (Mercy) ou encore le jeune Evan Peters issu de la série American Horror Story. Mieux, on finit par se dire en fin de bobine que Lazarus Effect, aussi basique qu'il puisse être, se place parmi ce qui nous est proposé de mieux dans son genre, en attendant mieux... Mais pas trop longtemps quand même.
Malgré ses défauts principalement liés à son manque d'originalité et son calibrage grand public, impossible de lui en tenir complètement rigueur. D'une part parce qu'un scénario aussi peu original qu'il soit, peut séduire d'une autre manière et ici, la narration et la réalisation offrent le rythme suffisant pour que ses quelques intrigues tiennent le spectateur – pas trop blasé – en haleine. S'aventurant avec prudence sur le terrain des croyances post mortem, sur fond de sentiment de culpabilité exacerbé, le métrage de David Gelb, sans prétention, surprend avec peu de chose et penche aussi du bon côté de la balance grâce à son casting correct au sein duquel figurent l'intrigante Olivia Wilde (Tron l'héritage, Dr House) le réalisateur, producteur et acteur Mark Duplass (Mercy) ou encore le jeune Evan Peters issu de la série American Horror Story. Mieux, on finit par se dire en fin de bobine que Lazarus Effect, aussi basique qu'il puisse être, se place parmi ce qui nous est proposé de mieux dans son genre, en attendant mieux... Mais pas trop longtemps quand même.
N.T.
EN BREF
titre original : The Lazarus Effect
pays d'origine : États-Unis
budget : 3 300 000 $
année de production : 2015
date de sortie française : 11 mars 2015
durée : 83 minutes
adrénomètre : ♠
note globale : 3.5/5
† EXORCISME †
▲ Bon rythme
▲ Histoire haletante
▲ Casting correct
- DÉMYSTIFICATION -
▼ Sérieux manque d'originalité
▼ Jump scares inutiles
▼ Développement du scénario insuffisant
LE FLIP
Le comportement étrange de "Cujo"...
LIRE AUSSI
Apparition
Simetierre
La Voix des morts
Frayeurs
Les "fake scare" c'est vraiment un ressort devenu insupportable désormais.
RépondreSupprimerPas encore vu celui ci, j'attends le BR.
Sympa ce petit film. Pas très effrayant, mais le sujet est vraiment intéressant.
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