Esther (2009) de Jaume Collet-Serra

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Après avoir perdu l'enfant qu'elle attendait, la fragile Kate est hantée par des cauchemars récurrents. Bien décidée à retrouver une vie de couple équilibrée, elle fait le choix, avec son compagnon John, d'adopter un enfant. A l'orphelinat voisin, Kate et John se sentent étrangement attirés par une fillette, Esther. Mais Kate ne tarde pas à découvrir la face cachée de la "douce" enfant, alors qu'autour d'elle, personne n'a rien remarqué, et nul ne semble partager ses doutes et ses inquiétudes...

Pas de problème, le contact passe tout de suite entre John, Kate et cette jeune fille à l'imagination fertile et au redoutable coup de pinceau. Et puis au fil du métrage, on découvre qu'elle a un bon coup de piano, sans parler bientôt de son excellent coup de marteau...
Radicalement plus jusqu’au-boutiste que son frère de pellicule Joshua, -ils ont d'ailleurs pour dénominateur commun l'actrice Vera Farmiga, à chaque fois dans le rôle de la mère- Esther entre directement dans le peloton de tête du palmarès des films d'enfants qui carburent aux pulsions psychopathes.

La première raison est sans conteste son réalisme, car mené de main de maître par le réalisateur Jaume Collet-Serra déjà responsable du convaincant La maison de Cire, Esther embarque le spectateur dans son tourbillon scénaristique avec une facilité déconcertante. Là arrive le deuxième point fort : un choix de comédien judicieux, qui rend cette famille "imparfaite", loin du cliché du "foyer américain modèle", étonnamment crédible. Bien évidemment, l'actrice qui joue Esther, Isabelle Fuhrman, propose un parfait mélange de cruauté et de folie sous une apparente candeur toute angélique, des sentiments contradictoires pas si simples à interpréter, sauf que là, ça fonctionne du tonnerre...  


À partir d'un scénario brillant, on assiste, impuissant, au combat d'une mère qui se convainc jour après jour que sa fille adoptive est une folle furieuse. Mais elle n'arrive pas à convaincre John, son époux (l'excellent Peter Sarsgaard), persuadé qu'elle est un ange, et que les problèmes d'alcool de sa femme sont la cause de ces accusations. Ses enfants quant à eux, terrorisés, et pour cause (...) n'osent rien dire. Les menaces de mort, les tentatives de meurtres, les meurtres, s'enchainent et rapidement on se retrouve piégé dans une torture mentale, au même titre que Kate, jusqu'à une révélation finale stupéfiante qui fait que ce film se détache des autres métrages du même genre. 

Car oui, Esther est à part, original, déroutant, souvent dérangeant et sans concession, la péloche idéal pour clouer le bec de ceux qui pensaient avoir tout vu...
N.T.

En bref :
titre original : Orphan
pays d'origine : États-Unis/Canada/Allemagne/France 
année de production : 2009
date de sortie française : 30 décembre 2009
durée : 120 minutes 
adrénomètre :
note globale : 4.5/5 

Le flip : Les dessins macabres qui se superposent aux autres plus classiques dans la chambre d'Esther un fois une lumière fluo allumée...

 

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