ADRÉNOMÈTRE ♡ ♡ ♡
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Une petite ville de l’Ohio au cœur de l'été 1979. Alors qu'ils tournent un film en
super 8, un groupe d’adolescents est témoin d'une spectaculaire
catastrophe ferroviaire. Ils ne tardent pas à comprendre qu'il ne s'agit
pas d'un accident. Peu après, des disparitions étonnantes et des
événements inexplicables se produisent en ville, et la police tente de
découvrir la vérité… Une vérité qu’aucun d’entre eux n’aurait pu
imaginer.
À partir de thématiques universelles, centrales dans nos cultures telles l'amitié, l'amour, l'éducation, le pardon, ou encore le deuil, la machine hollywoodienne Super 8 charge le spectateur de manière frontale en a peine quelques secondes de métrage.
D'une justesse et d'une sincérité parfois déroutante là où la mièvrerie pourrait, devrait s'immiscer, J.J. Abrams atteint un nouveau palier, ne serait-ce que formel, pour ce type de récit initiatique.
Même si l'esprit eighties qu'il cultive le rapproche de ses prédécesseurs qu'ont été Richard Donner, Steven Spielberg, Joe Dante ou encore Rob Reiner, J.J. Abrams impose son traitement résolument moderne dans sa manière d'aborder ses thématiques. Exemple flagrant : il parsème son film de scènes d'horreur et de trouille. Une chose impensable il y a 30 ans dans ce type de cinéma "populaire" proposant des passerelles avec le jeune public. Seul l'indomptable Joe Dante parviendra à l'imposer avec Gremlins, et y laissera d'ailleurs plus tard quelques plumes et son amitié avec Spielberg.
Bourré de qualités, la première étant d'être écrit et réalisé par un héritier du cinéma du Wonderboy, Super 8 surprend par sa maturité. Est-ce parce que Spielberg, chargé de la production, s'investira aussi sur le plateau ? En tout cas, impossible non plus d'occulter le jeu d'une brochette d'acteurs convaincants, Ron Eldard (Le Vaisseau de l'angoisse) et Elle Fanning (Twixt) en tête, ou la partition musicale de Michael Giacchino aux arrangements et mélodies situées à quelques encablures de l'univers de John Williams.
Touchant, parfois bouleversant, garni de scènes d'action époustouflantes -la scène du train est grandiose- Super 8 réserve aussi quelques moments de réel flip redoutables d'efficacité, qui ne manqueront pas d'évoquer à certains les parties de cache-cache géants de Jurassic Park. On retrouve aussi ce côté mioches impertinents et totalement irresponsables des Goonies, d'E.T., d'Explorers ou autre Stand By Me.
Évidemment une telle entreprise, fatalement attendue au tournant par une horde de cinéphiles nostalgiques, n'échappe pas à quelques écueils qui pourtant ne semblaient pas si insurmontables. Côté personnages, si le casting s'avère concluant, la présence de Martin celui qui vomit quand il a peur, mi dyslexique, mi arriéré, constitue une véritable énigme tant il parait bien moins réaliste et dénote par rapport au reste du groupe. On regrette aussi que l'histoire de l'extraterrestre demeure très confuse à la fin du métrage. Elle passionne moins que les enjeux dramatiques tissés autour des personnages, faute d'un développement suffisant.
Malgré ces quelques ombres au tableau, et guidé par l’enseignement des œuvres de son maître, auxquelles il insuffle une certaine maturité, J.J. Abrams livre une œuvre juste, sincère, au langage moderne et universelle, pour un récit initiatique comme on en voit rarement, le dernier en date étant probablement le bouleversant Mean Creek, mais dans un tout autre genre...
N.T.
D'une justesse et d'une sincérité parfois déroutante là où la mièvrerie pourrait, devrait s'immiscer, J.J. Abrams atteint un nouveau palier, ne serait-ce que formel, pour ce type de récit initiatique.
Même si l'esprit eighties qu'il cultive le rapproche de ses prédécesseurs qu'ont été Richard Donner, Steven Spielberg, Joe Dante ou encore Rob Reiner, J.J. Abrams impose son traitement résolument moderne dans sa manière d'aborder ses thématiques. Exemple flagrant : il parsème son film de scènes d'horreur et de trouille. Une chose impensable il y a 30 ans dans ce type de cinéma "populaire" proposant des passerelles avec le jeune public. Seul l'indomptable Joe Dante parviendra à l'imposer avec Gremlins, et y laissera d'ailleurs plus tard quelques plumes et son amitié avec Spielberg.
Bourré de qualités, la première étant d'être écrit et réalisé par un héritier du cinéma du Wonderboy, Super 8 surprend par sa maturité. Est-ce parce que Spielberg, chargé de la production, s'investira aussi sur le plateau ? En tout cas, impossible non plus d'occulter le jeu d'une brochette d'acteurs convaincants, Ron Eldard (Le Vaisseau de l'angoisse) et Elle Fanning (Twixt) en tête, ou la partition musicale de Michael Giacchino aux arrangements et mélodies situées à quelques encablures de l'univers de John Williams.
Évidemment une telle entreprise, fatalement attendue au tournant par une horde de cinéphiles nostalgiques, n'échappe pas à quelques écueils qui pourtant ne semblaient pas si insurmontables. Côté personnages, si le casting s'avère concluant, la présence de Martin celui qui vomit quand il a peur, mi dyslexique, mi arriéré, constitue une véritable énigme tant il parait bien moins réaliste et dénote par rapport au reste du groupe. On regrette aussi que l'histoire de l'extraterrestre demeure très confuse à la fin du métrage. Elle passionne moins que les enjeux dramatiques tissés autour des personnages, faute d'un développement suffisant.
Malgré ces quelques ombres au tableau, et guidé par l’enseignement des œuvres de son maître, auxquelles il insuffle une certaine maturité, J.J. Abrams livre une œuvre juste, sincère, au langage moderne et universelle, pour un récit initiatique comme on en voit rarement, le dernier en date étant probablement le bouleversant Mean Creek, mais dans un tout autre genre...
N.T.
En bref :
titre original : Super 8
pays d'origine : États-Unis
budget : 50 000 000 $
pays d'origine : États-Unis
budget : 50 000 000 $
année de production : 2011
sortie en France : 3 août 2011
durée : 110 minutes
adrénomètre : ♥
sortie en France : 3 août 2011
durée : 110 minutes
adrénomètre : ♥
Le flip : La grosse bébête qui fait une seule bouchée des gens...
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