Les Messagers (2007) de Danny et Oxyde Pang

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Roy, Denise et leurs deux enfants ont quitté Chicago pour s'installer à la campagne où ils veulent retrouver le calme et vivre de la terre. Mais dès leur arrivée dans cette ferme isolée et longtemps abandonnée, leur fille aînée, Jess, 16 ans, et leur fils de 3 ans perçoivent une présence. Lorsque ces phénomènes s'intensifient et deviennent menaçants, Jess essaie d'avertir ses parents, mais ils ne la croient pas. Elle doit alors à tout prix les convaincre, avant qu'il ne soit trop tard...

Malgré une scène d'introduction qui plonge immédiatement le spectateur dans le bain, via une famille pourchassée par une mystérieuse présence, on reste en revanche très dubitatif une fois arrivé au générique de fin.
Pourtant, non seulement les frères Pang, à qui l'ont doit notamment la trilogie The Eye, ont largement fait leurs preuves niveau épouvante, mais avec des noms comme David S. Goyer au scénario ou Sam Raimi (via Ghost House) à la production, on était légitimement en droit d'attendre un bon moment de cinéma et surtout d'angoisse pour leur premier film américain.


Et niveau angoisse justement, les phénomènes s'enchaînent un peu rythme d'un Insidious, mais on pense aussi aux Oiseaux d'Hitchcock -la scène de l'attaque des corbeaux est à ce propos plutôt réussies-, à Signes ou encore à Poltergeist, pour une impression globale qui finit par devenir un peu confuse. Les scènes de peurs s'accumulent certes, or, étrangement, elle ne sont pas aussi percutantes qu'elles devraient l'être. Il semblerait que le souhait des frangins de se démarquer en plaçant l'histoire dans un contexte peu enclin à la peur, en l’occurrence de jour -un peu comme Shining, sauf que n'est pas Stanley Kubrick qui veut- et dans un champs de tournesol tend plus à désamorcer leurs tentatives que de vraiment provoquer la trouille. On se retrouve donc souvent face à du bon qui alterne très vite avec du moins bons. 

Pourtant les frères Pang recyclent quelques recettes qui ont fait le succès de leur terrifiante trilogie, mais sans vraiment parvenir à leurs fins. Le changement de culture y est sans doute pour quelque chose, tout comme les réactions des personnages pas toujours très réalistes. On retiendra à ce titre cette longue scène nocturne durant laquelle Jess demeure statique dans le couloir avec un bébé dans les bras, sans raison, pendant qu'un spectre s'approche lentement d'elle. Sans parler de dialogues qui en VF, donnent quelque chose du genre "On raconte ici que la terre veux pas que l'esprit des gens s'en aille !" Mouaif, on a vu mieux pour mettre les spectateurs dans une ambiance flippante... Toutefois, à force de tirer souvent et à l'aveuglette, le film touche parfois sa cible est parvient ainsi à faire monter la tension.

Niveau réalisation, cela reste aussi très mitigé, on a autant droit à des effets stylistiques inspirés lorsque la caméra épouse le mouvement d'une action, que d'effets de mise en scène inutiles et tape-à-l'œil. Pour, comme dit précédemment, une impression globale de film sans âme et inabouti. Une situation d'autant plus dommage que l'on sait la passion des deux frères hongkongais pour le genre et leur envie farouche de lui rendre hommage. Malheureusement, le résultat est loin d'être convaincant.
N.T.

En bref :
titre original : The Messengers
pays d'origine : États-Unis / Canada
année de production : 2007
budget : 16 000 000 $
date de sortie française : 4 avril 2007
durée : 87 minutes
adrénomètre : ♥♥
note globale : 2.5/5

Le flip : Un spectre qui marche au plafond...

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