Évaluation du dossier : 3/5 [♥]
Sonny Blake anime une émission de radio nocturne durant laquelle des auditeurs en difficulté dans leur vie personnelle viennent chercher conseils. Lorsque son père est retrouvé mort au bas des escaliers de sa cave, celle-ci décide de retourner dans sa ville natale. Elle fait rapidement la connaissance d'un mystérieux et envahissant livreur de journaux qui semble terrifier ses voisins...
Victor Salva, devait-il encore le démontrer au regard d'une honorable filmographie en matière d'horreur, confirme avec Rosewood Lane, toute sa maîtrise dans la mécanique du suspense.
Cependant, si un cinéaste de ce calibre n'était pas derrière les manettes, on pourrait s'interroger, à raison, si on ne prend pas le public pour des jambons avec ce personnage de livreur de journaux maléfique, traité comme le plus impitoyable des croquemitaines.
Mais ce qui pourrait prêter à sourire prend une toute autre dimension sous l'égide de Salva, et c'est toute une culture en matière de thriller horrifique qui se rappelle à la mémoire de l'amateur du genre, avec en tête de gondole, la patte Wes Craven – davantage pour son humour à froid, que pour ses excès méta –, un suspense quasi hitchcockien, des bizarreries lynchiennes, une mise en scène de la cruauté lors d'un passage à tabac, qui louche sévère du côté d'Orange Mécanique, le tout saupoudré d'une bonne dose de "harcèlement" que n'aurait pas renié le Hitcher de Robert Harmon.
Malheureusement, ce patchwork d'influences, aussi honorables soient-elles, ne font pas de Rosewood Lane LA réussite que les fans du réalisateur étaient en droit d'attendre. Pourtant, il ne fait aucun doute que Victor Salva parvient à rendre son jeune distributeur de journaux angoissant, et sans lui prêter un physique monstrueux à la Jeepers Creepers, c'est ici l'ambiance, lourde, qui fait l'essentiel du boulot. Le paperboy s'avèrent rapidement envahissant, étouffant, tel un parasite qui colle aux basques de ses victimes et dont on sait qu'elle ne parviendront jamais à se défaire.
La situation est donc prétexte à des scènes plutôt réussies, comme celle où le gamin joue de ses yeux aux pupilles perpétuellement dilatées qu'il fait rouler pour impressionner sa victime, ou lorsqu'à la nuit tombée, l'héroïne ne cesse de rencontrer le jeune homme au bord de la route. Un épisode nocturne qui évoque d'ailleurs l'une des scènes les plus marquantes de L'Antre de la folie de Big John.
Cependant, si un cinéaste de ce calibre n'était pas derrière les manettes, on pourrait s'interroger, à raison, si on ne prend pas le public pour des jambons avec ce personnage de livreur de journaux maléfique, traité comme le plus impitoyable des croquemitaines.
Mais ce qui pourrait prêter à sourire prend une toute autre dimension sous l'égide de Salva, et c'est toute une culture en matière de thriller horrifique qui se rappelle à la mémoire de l'amateur du genre, avec en tête de gondole, la patte Wes Craven – davantage pour son humour à froid, que pour ses excès méta –, un suspense quasi hitchcockien, des bizarreries lynchiennes, une mise en scène de la cruauté lors d'un passage à tabac, qui louche sévère du côté d'Orange Mécanique, le tout saupoudré d'une bonne dose de "harcèlement" que n'aurait pas renié le Hitcher de Robert Harmon.
Malheureusement, ce patchwork d'influences, aussi honorables soient-elles, ne font pas de Rosewood Lane LA réussite que les fans du réalisateur étaient en droit d'attendre. Pourtant, il ne fait aucun doute que Victor Salva parvient à rendre son jeune distributeur de journaux angoissant, et sans lui prêter un physique monstrueux à la Jeepers Creepers, c'est ici l'ambiance, lourde, qui fait l'essentiel du boulot. Le paperboy s'avèrent rapidement envahissant, étouffant, tel un parasite qui colle aux basques de ses victimes et dont on sait qu'elle ne parviendront jamais à se défaire.
La situation est donc prétexte à des scènes plutôt réussies, comme celle où le gamin joue de ses yeux aux pupilles perpétuellement dilatées qu'il fait rouler pour impressionner sa victime, ou lorsqu'à la nuit tombée, l'héroïne ne cesse de rencontrer le jeune homme au bord de la route. Un épisode nocturne qui évoque d'ailleurs l'une des scènes les plus marquantes de L'Antre de la folie de Big John.
Toutefois, tout est loin d'être parfait à Rosewood Lane et si Salva parvient à maintenir un rythme soutenu, le film souffre d'un scénario inabouti, dont on ne parvient pas vraiment à saisir les tenants et aboutissants. Dans une moindre mesure, il est également conseillé d'éviter une VF peu valorisante qui tend à amplifier les failles de jeu de l'actrice principale, Rose McGowan.
En revanche, le reste de la distribution peut s'enorgueillir d'un festival de tronches connues qui n'ont plus grand chose à prouver. Ray Wise (Twin Peaks, Jeepers Creepers 2), Lin Shaye (Insidious, Insidious : Chapitre 2, Les Griffes de la nuit), Lauren Velez (LaGuerta dans Dexter), mais aussi les plus jeunes Ashton Mojo (Laisse-moi entrer) et l'inquiétant Daniel Ross Owens (The Final) au contraire d'une décevante Rose McGowan (Scream), apportent leur pierre au fragile édifice.
Car en fin de visionnage, on ne peut se défaire de l'impression d'avoir navigué dans un fantastique de surface, pire, factice, n'éclairant en aucun cas certains éléments du film. Demeure toutefois une œuvre ambitieuse dans sa simplicité, pas tout à fait aboutie (peut-être aurait-il été intéressant de mieux développer le jeu du chat et de la souris radiophonique, ou couper au montage les scènes qui n'apportent rien à la compréhension globale du film), qui ne sait pas vraiment sur quel pied danser, mais qui parvient, grâce à un réalisateur extrêmement doué en matière de suspense, à maintenir une tension et un intérêt. Et ce, même si on finit la péloche sans vraiment comprendre où le métrage voulait en venir.
N.T.
N.T.
EN BREF
titre original :
Rosewood Lane
pays d'origine : États-Unis
année de production : 2011
date de sortie française :
inédit
durée : 96 minutes
adrénomètre : ♥
note globale : 3/5
adrénomètre : ♥
note globale : 3/5
† HANTISE †
▲ Thriller tendu
▲ Idée de base fun
▲ Le casting de "tronches"
- DÉMYSTIFICATION -
- DÉMYSTIFICATION -
▼ Impression d’œuvre inaboutie
▼ Scénario minimaliste
▼ Le jeu de Rose McGowan
LE FLIP
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