THE BOX (2017 - DTV) de Ryan Bellgardt [Critique]

Évaluation du dossier : 2.5/5 [♥]

Deux ans après le meurtre de son fils, Adam Thatcher reçoit de la part d'un parent une boîte mystérieuse contenant un terrible secret. Elle renferme une très ancienne et puissante malédiction qui libère une créature maléfique. Cette relique ne peut être détruite, il ne peut lui échapper, il peut seulement la transmettre à quelqu'un qu'il aime pour qu'elle continue un parcours sans fin.


Les petites bestioles qui vous sautent au visage sont de sortie !
Les Critters débarquaient de l’espace, les parasites de The Bay venaient de la mer et les Mogwaïs sortaient… d’on ne sait où. Cette fois, c’est d’une petite boîte maléfique que la menace provient.

Une boîte offerte avec pour contenu un Gremlin. Non, nous ne sommes pas en train de vous décrire l’affiche du classique de Joe Dante (The Hole), il s’agit plutôt du synopsis fun et ludique de The Box, à ne pas confondre non plus avec l’œuvre du même nom de Richard Kelly (Donnie Darko). Ryan Bellgardt réalise ici son second long-métrage après Army of Frankensteins et l’on peut déjà percevoir une esquisse de la dimension intellectuelle, voire auteurisante dans laquelle compte se diriger notre jeune cinéaste, et de manière encore plus flagrante au vu de son prochain long, The Jurassic Games, actuellement en postproduction et prévu pour 2018.


Pourtant, derrière ses faux-semblants de production délirante style Syfy, The Box tente  – pas toujours avec succès – de s’assumer en tant que film d’horreur « sérieux ». Par conséquent, bien que plutôt attachante, il manque tout de même à cette réalisation la touche d’humour, le grain de folie pour que le divertissement soit assuré. Les dialogues, censés servir des enjeux familiaux dramatiques, paraissent toujours en décalage avec le caractère second degré du scénario et finissent donc par donner au film des allures de mauvais roman-photo issu des magazines pour ménagères. Le rendu global n’est bien sûr pas aidé par un casting adepte du jeu d’acteur indécent au sein duquel figurent Adam Hampton (Tempus Fugit) et Kristy K. Boone (Broadcast), en roue libre dans les rôles des parents beaucoup trop passifs face au cauchemar auquel ils sont confrontés. 

Cependant, abstraction faite de l’amateurisme général du projet, The Box détient un capital sympathie indéniable, car d’une part, il ne nous sert pas une énième ghost story sans saveur et d’autre part, il est assez généreux en termes de gore. On remarque également des références nombreuses et variées, notamment par cette boîte nous rappelant l’artefact de la franchise Hellraiser qui faisait office de portail pour les cuirs sociopathes. On voit également un clin d’œil à la saga Alien par l’intermédiaire d’une césarienne non consentie et dans le dernier acte, un hommage au Kaiju Eiga ou encore King Kong. Niveau design, la créature vous évoquera la gestuelle arachnéenne du monstre de Cloverfield, mais, en nettement moins charismatique, d’autant plus que les CGI semblent dater de l’Égypte antique.


Plus par bienveillance que par esprit critique, on verra quelques lueurs d’espoir dans cette série Z maladroite, mais on ne commettra pas l’hérésie de la recommander à un public plus large, pour ne pas trop perdre en crédibilité. Inutile, donc,  de violenter de nos mots savants le travail de Ryan Bellgardt, un bon monsieur qui tente de rendre grâce à ce cinéma de genre qu’il chérit tant, même s’il le fait avec les pieds.
N.M.


EN BREF 
titre original : Gremlin
distribution : Adam Hampton, Kristy K. Boone, Katie Burgess, Chris Crane, Connie Franklin...
pays d'origine : États-Unis
budget : N.C.
année de production : 2017
date de sortie française : 17 octobre 2017 (DTV - First International Production)
durée : 90 minutes
adrénomètre : ♥
note globale : 2.5/5

† EXORCISME † 
▲ Concept sympa et ludique
▲ Généreux en gore
▲ Référencé

- DÉMYSTIFICATION - 
▼ Ultra-cheap
▼ Casting à la ramasse
▼ CGI moyens

LE FLIP 
Le gremlin frappe dans la nuque...

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