Évaluation du dossier : 3/5 [♥♥]
Dans un train de banlieue londonienne, à la tombée de la nuit, le voyage se transforme en cauchemar lorsqu’un jeune contrôleur et un groupe de voyageurs se retrouvent à devoir lutter à mort contre une créature maléfique et terrifiante…
En omettant le dernier volet de la saga Underworld et Late Phases sorti en 2016 sur Netflix, il faut admettre que la période est un peu creuse en matière de productions lycanthropes. Sous-genre un brin démodé, le film de loup-garou n’est que très rarement remis au goût du jour. C’est pourtant ce que propose Howl, une série B britannique peu originale, mais ayant le mérite de ne souffrir d’aucune longueur.
Un train tombe en panne au beau milieu de nulle part avec à son bord tous les passagers désormais à la merci d’un danger venu des bois. Bref, le scénario tient sur une feuille de papier à cigarette, mais n’en reste pas moins riche en possibilités. La tension liée aux espaces confinés et la menace invisible sont les ingrédients clés permettant à Howl de prétendre au titre de divertissement horrifique de qualité. On regrette peut-être la sous-utilisation d’un concept en or et davantage si l’on fait le parallèle avec le Dernier Train pour Busan qui exploite toutes les ficelles imaginables liées à l’environnement des chemins de fer.
C’est Paul Hyett qui porte la casquette du réalisateur et signe ici son second long après The Seasoning House en 2014. L’homme est surtout connu pour son travail dans le domaine des effets spéciaux et du maquillage et a notamment participé aux tournages d’œuvres plus connues comme Attack the Block de Joe Cornish ou le claustrophobe The Descent de Neil Marshall (Dog Soldiers, Tales of Halloween). Assez logiquement, les créatures sont plutôt réussies avec un design humanoïde et organique même si, heureusement, quelques hurlements à la pleine lune sont là pour nous rappeler que nous sommes face à des loups-garous. Avec un scénario trop linéaire où les protagonistes vont passer de vie à trépas en file indienne, Howl parvient à maintenir la barre grâce à un niveau de tension omniprésent du début à la fin. On pense surtout aux premières attaques de lycanthropes particulièrement nerveuses et efficaces.
La galerie de personnages n’est pas toujours finement développée et le casting reste fonctionnel avec quelques visages plus ou moins connus comme celui de Shauna Macdonald (The Descent, The Descent : Part 2). Le seul rôle un peu plus abouti est celui du héros, campé par Ed Speleers (Poursuite Mortelle), un loser moyen qui n’attendait qu’une bande de loups-garous susceptibles pour montrer toute l’étendue de sa bravoure. En revanche, Howl tombe dans l’écueil de développer un personnage qui se transforme en véritable crasse face à la situation périlleuse. L’homme d’affaires interprété par Elliot Cowan (Muse) finit par donner aux créatures un côté sympathique tant son comportement est détestable et malheureusement, ses sautes d’humeur extrêmes finissent par faire perdre de la crédibilité à l’écriture de son personnage.
Ni original ni mémorable, Howl n’est à l’évidence pas le messie des films de loup-garou ou d’horreur de manière plus globale. On ne le citera pas parmi des classiques comme le Hurlements de Joe Dante (Gremlins, The Hole) ou Le Loup-garou de Londres de John Landis (The Blues Brothers, La Quatrième Dimension), mais il n’en demeure que cette petite série B mérite qu’on lui consacre un peu de son temps.
EN BREF
titre original : Howl
distribution : Ed Speleers, Holly Weston, Shauna Macdonald, Elliot Cowan, Sean Pertwee...
pays d'origine : Royaume-Uni
budget : 1 000 000 £
année de production : 2015
date de sortie française : 10 janvier 2017 (VOD)
durée :
89 minutes
adrénomètre : ♥♥
note globale : 3/5
† EXORCISME †
▲ Niveau d’adrénaline soutenu
▲ Simple et efficace
▲ Un bon petit film de loup-garou
- DÉMYSTIFICATION -
▼ Scénario linéaire
▼ Concept sous-exploité
▼ Écriture simpliste de certains personnages
LE FLIP
Des cris de détresse provenant de la forêt.
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