ADRÉNOMÈTRE ♡ ♡ ♡
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Six jeunes femmes se donnent rendez-vous pour une expédition spéléologique en plein milieu du massif des Appalaches. Alors qu'elles progressent dans d'étroites cavités,
un éboulement bloque le chemin du retour. Elles tentent de
trouver une autre issue, mais réalisent très vite qu'elles ne sont pas seules.
Quelque chose est là, sous terre, avec elles, quelque chose de
terriblement dangereux...
Dès l'introduction, Neil Marshall ne fait pas dans la dentelle avec un deuil qui remue les tripes, histoire, sans doute, de mettre en condition le spectateur avant l'ultime épreuve de survie souterraine. Une présentation glauque, presque claustrophobique qui tranche avec l'étalage de superbes paysages extérieurs et un environnement naturel semblant offrir toute la panoplie nécessaire aux amateurs d'aventure...
Au fil du visionnage de The Descent, force est de constater que l'un de ses principaux atouts est l'intelligence rare avec laquelle les mécanismes de l'épouvante sont mis en place.
Bénéficiant d'une parfaite gestion des effets d'angoisse et des timing, à quelques jump scares faciles près, on se laisse porter volontiers dans ce grand huit riche en sensations fortes. Cela passe aussi par un certain degré d'identification, et ce sentiment pesant d'enfermement lors des passages dans les cavités les plus étroites, ou encore, plus tard, à l'occasion de chasses à "l'homme" musclées au cœur de ce vaste piège souterrain. Neil Marshall exploite au maximum la grotte et sa structure pour mettre en place son suspense, puis embraye sur la menace des monstres, les Crawlers, qui s'y tapissent et se montrent de plus en plus offensifs. Du coup on ne s'ennuie jamais non plus.
Bénéficiant d'une parfaite gestion des effets d'angoisse et des timing, à quelques jump scares faciles près, on se laisse porter volontiers dans ce grand huit riche en sensations fortes. Cela passe aussi par un certain degré d'identification, et ce sentiment pesant d'enfermement lors des passages dans les cavités les plus étroites, ou encore, plus tard, à l'occasion de chasses à "l'homme" musclées au cœur de ce vaste piège souterrain. Neil Marshall exploite au maximum la grotte et sa structure pour mettre en place son suspense, puis embraye sur la menace des monstres, les Crawlers, qui s'y tapissent et se montrent de plus en plus offensifs. Du coup on ne s'ennuie jamais non plus.
Et après quelques frissons, la tension finir par atteindre son apogée, pour ne plus redescendre une fois la rencontre avec les Crawlers effectuée. Les moments de flip sont nombreux, de plus en plus oppressant alors que la situation empire pour l'équipe de spéléo et verse volontiers dans l'horreur graphique. Le pendant psychologique est quant à lui parfaitement exploité, à l'image de
cette magnifique série de coups de malchance et d'erreurs en tout genre
qui entraînent ces jeunes femmes casse-cou pleines d'entrain et de vie
dans une chute vertigineuse vers l'horreur. La
barbarie des monstres va dès lors faire voler en éclat pas mal
d'apparences uniquement valables à la surface. L'amitié qui cimentait le
groupe d'aventurières commence à s'étioler pour laisser la place à un instinct de
survie salement primaire.
Avec The Descent, Neil Marshall emprunte aux classiques que sont The Thing, Délivrance, Massacre à la tronçonneuse, et toute une pléthore de survival où l'on élimine ceux qui, comme nos héroïnes, ont le malheur de se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment. Des références qui, loin d'être copiées, deviennent un nouveau matériau, et alimentent la démarche jusqu'au-boutiste du réalisateur. Techniquement, le travail sur la lumière, sur les jeux d'ombres et reflets est remarquable pour ce type d'environnement, où l'obscurité doit être un minimum lisible si l'on veut y raconter une histoire.
Apportant un traitement original qui sied à merveille au cinéma d'épouvante, The Descent fait naturellement figure de redoutable challenger pour les meilleurs films du genre. Froid et sans concession, on retiendra cette scène marquante durant laquelle l'une des spéléo, observe en silence sa copine en train de se faire dévorer...
Et on lui pardonnera même sa morale assez sommaire, censée rejoindre la scène d'ouverture, puisque c'est la jeune femme qui parait la plus faible au départ de l'expédition qui va faire preuve au final de la plus grande force psychologique pour affronter son destin. **SPOILER** Jusqu'à une conclusion froide est inévitable, dans sa version européenne du moins, entre cruauté et pessimisme qui confirme son statut d’œuvre culte et de modèle du genre. Même si l'on s'étonne d'un remodelage de la fin pour l'exploitation américaine et surtout que cette dernière soit du coup retenue pour amorcer la suite sortie quatre ans plus tard.
Et on lui pardonnera même sa morale assez sommaire, censée rejoindre la scène d'ouverture, puisque c'est la jeune femme qui parait la plus faible au départ de l'expédition qui va faire preuve au final de la plus grande force psychologique pour affronter son destin. **SPOILER** Jusqu'à une conclusion froide est inévitable, dans sa version européenne du moins, entre cruauté et pessimisme qui confirme son statut d’œuvre culte et de modèle du genre. Même si l'on s'étonne d'un remodelage de la fin pour l'exploitation américaine et surtout que cette dernière soit du coup retenue pour amorcer la suite sortie quatre ans plus tard.
N.T.
En bref :
titre original : The Descent
pays d'origine : Royaume-Uni
année de production : 2005
budget : 4 500 000 €
date de sortie française : 12 octobre 2005
date de sortie française : 12 octobre 2005
durée : 100 minutes
adrénomètre : ♥♥♥
note globale : 4.5/5
adrénomètre : ♥♥♥
note globale : 4.5/5
Le flip : Les vigoureuses attaquent des Crawlers.
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