[Critique] DANS LE NOIR (2016) de David F. Sandberg

Évaluation du dossier : 4/5 [♥♥♥]

Martin ne dort plus depuis qu'il est victime des mêmes phénomènes surnaturels qui ont failli faire perdre la raison à sa sœur Rebecca. Car une créature terrifiante, mystérieusement liée à leur mère Sophie, rôde dans la maison familiale. Rebecca comprend très vite le danger auquel est confronté son frère et décide d'agir...

Fort d'un court-métrage primé dont le buzz sur le net ne vous a sans doute pas échappé, c'est sous l'aile de James Wan (Conjuring 2 : Le cas Enfield) que David F. Sandberg s'est vu offrir l'opportunité de développer l'univers de son flippant Lights out.

S'ils ne sont pas nombreux à pouvoir se vanter aujourd'hui de maîtriser les codes de l'épouvante et de s'y consacrer à quasi-plein-temps, il est en l’occurrence tout à fait possible de marcher dans les pas du réalisateur d'Insidious et c'est bien ce que fait David F. Sandberg avec ce premier long-métrage efficace. Car niveau adrénomètre, il faut bien admettre que le rythme est du genre soutenu et les attaques de cette entité qui évoque l’insaisissable Mamá d'Andres Muschietti (le réalisateur de la future version cinéma de Ça s'était quant à lui attiré les faveurs de Guillermo Del Toro grâce à son court-métrage éponyme), sont particulièrement oppressantes.


Efficace aussi parce qu'en 80 minutes, Dans le noir ne s'encombre pas du superflu, réduit les intrigues au maximum et va droit au but en enfilant les scènes de flip comme des perles. L'idée ici étant de jouer sur les terreurs enfantines et la peur universelle du noir que l'on a tous connu dans l'enfance, tout en développant une intrigue familiale autour d'une mère psychologiquement instable, un jeune garçon visité par une entité flippante, sa sœur qui a pris la fuite pour s'offrir une vie "normale" et son petit ami qui n'est pas vraiment sûr de l'être.

S’appuyant sur un concept au fort potentiel "trouille" qu'il développe sur la durée, il faut bien avouer que Dans le noir peine en revanche à offrir un contexte aussi fouillé thématiquement qu'une œuvre comme L'orphelinat, Darkness ou même Mamá auquel on peut le comparer en fin de projection. Cependant, et étrangement, il parvient à rendre cela secondaire tellement le volet flip est réussi. Et il faut bien avouer que le spectateur qui n'en attend rien repartira avec, à minima, l'impression d'en avoir eu pour son argent.


Niveau casting, le travail est fait et ce dernier parvient à faire oublier d'évidentes et troublantes lacunes d'écriture. Le jeune Gabriel Bateman (Annabelle, American Gothic) surprend, harcelé par une entité flippante, tout comme l'a été sa sœur Rebecca avant lui. On retrouve dans ce rôle Teresa Palmer (L'apprenti Sorcier, The Grudge 2), dont le minois proche de Nicole Kidman ou Naomi Watts pourrait lui offrir un sérieux coup de pouce à Hollywood. On retient aussi Maria Bello (Demonic, Prisoners) parfaite dans son rôle de mère à l'ouest et Alexander DiPersia (Gotham, Je suis une légende) dans celui du petit copain serviable.

Certes, on pourra toujours reprocher un manque d'intrigues à Dans le noir, cependant ce premier long-métrage de David S. Sandberg démontre que sans se foutre de la tête du spectateur, le cinéma d'épouvante peut aussi faire clair, simple et pas moins efficace. Un essai plutôt enthousiasmant donc, qui, espérons-le, sera itéré pour Annabelle 2 dont le réalisateur a pris les rênes.
N.F.T.


EN BREF
titre original : Lights out
pays d'origine : États-Unis
budget : 4 900 000 $
année de production : 2016
date de sortie française : 24 août 2016
durée : 80 minutes
adrénomètre : ♥♥♥
note globale : 4/5

† EXORCISME
▲ Flippant
▲ Concept
Casting

- DÉMYSTIFICATION -
▼ Court
Se repose sur son concept
▼ Manque d'intrigues secondaires

LE FLIP
Un monstre présent mais visible uniquement dans le noir...

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