L'Empire des Ombres (DTV - 2011) de Brad Anderson

ADRÉNOMÈTRE  ♡ 
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Pour une raison inexpliquée, la ville de Détroit est plongée dans le noir et toute vie humaine semble avoir disparu. C’est ce que constate Luke un matin en se rendant à son travail. Voitures abandonnées dans les rues, vêtements répandus sur le trottoir, commerces vides, radios et télévisions muettes… Seul un bar au fond d’une rue dispose encore de l’électricité grâce à un générateur. C’est là que vont se réfugier les rares survivants alors que la nuit semble avoir envahi le monde et que des ombres rampantes menacent de les engloutir dès que la lumière décline…

Partant d'un postulat tout à fait excitant, le début du film empile les promesses. À l'image du Phénomènes de Shymalan, en un peu moins bavard peut-être, le métrage s'ouvre sur une facette "film catastrophe" de bon augure.
À partir d'une situation bizarre, flippante, à renfort d'ombres se propageant sur l'écran, de personnages à la ramasse qui subissent et ne peuvent que constater des disparitions en série, incompréhensibles (la scène de l'opéré à cœur ouvert qui se retrouve seul dans la salle d'opération vaut le détour), Brad Anderson, par une mise en scène plutôt correcte montre qu'il tient là "the" film.  Cependant, passé la première demi-heure, on sent que ça commence déjà à pédaler dans la semoule et tourner tranquillement en rond.


Malgré une brochette d'acteurs globalement convaincants (Hayden Christensen, John Leguizamo, Thandie Newton...), quelques scènes d'angoisses bâties sur la peur du noir et ce début prometteur, digne d'un épisode de La quatrième dimension, on ne peut s'empêcher de terminer la séance déçu, avec l'impression de n'avoir pas eu accès à toutes les pièces du puzzle.

Et pour cause, le réalisateur de The Machinist, visiblement peu inspiré, et contrairement au film de Shyamalan qui avait opté pour une catastrophe d'origine naturelle, ne laisse ici aucune piste explicite sur les raisons de ce dérèglement (évoquant juste du bout des lèvres  des personnages la religion, la nature et la science).

Le spectateur termine ainsi le film dans le même état qu'il était au moment d'appuyer sur "play". On aurait voulu lui donner l'impression d'avoir perdu son temps qu'on ne s'y serait pas pris autrement...
N.T.

En bref :
titre priginal : Vanishing on 7th Street
pays d'origine : États-Unis 
budget : 10 000 000 $
année de production : 2010
date de sortie française : 1 juin 2011 (DTV - Seven7)
durée : 92 minutes
adrénomètre : ♥
note globale : 2/5 (pour la scène de l'opéré à cœur ouvert).

Le flip : Quand les ombres vous piègent dans l'obscurité...


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