Évaluation du dossier : 3/5 [♥]
Après qu'un accident l'ait privée de l'usage de ses jambes, Jessabelle retourne en Louisiane dans la maison de son père. Mais sur place, des choses étranges se produisent et la jeune femme va devoir bientôt faire face à la colère d'un fantôme déterminé à ne pas la laisser s'échapper...
Décidément, le studio Blumhouse n’en finit plus de s'affirmer comme une source inépuisable du cinéma d'horreur. Et si cette nouvelle production présente un synopsis déjà vu et plutôt basique, ce n’est pas trop regrettable car le spectateur est un grand enfant, il aime entendre plusieurs fois la même histoire... pourvu que celle-ci soit bien racontée !
Abonnés aux budgets réduits, les longs métrages produits par Jason Blum sont souvent de très jolis coups de poker au box-office, aux thématiques variées : on peut citer des œuvres très réussies telles que Sinister, American Nightmare ou encore Dark Skies. Jessabelle, même s'il n’atteint pas la qualité de ces derniers, n’a pas à rougir de sa réalisation plutôt professionnelle, rendant le visionnage agréable. On remerciera Kevin Greutert de ne pas avoir jalonné ce métrage d’effusions de sang gratuites, ce cinéaste étant principalement connu pour avoir travaillé sur le montage de la saga Saw, dont il a lui-même réalisé les deux derniers opus.
Après une introduction - assez similaire à celle de The Descent - annonçant la couleur, le décor du bayou de la Louisiane est rapidement planté. La première partie du film est, c’est le moins que l’on puisse dire, assez physique. Les apparitions fantomatiques se font de plus en plus agressives et intenses, nous laissant présager un final dantesque. C’est malheureusement raté, car la suite se cantonne à une démarche de thriller, laissant de côté les scènes d’épouvante pourtant jusqu’ici très abouties. Malgré ces scènes de flip assez bien fichues, Jessabelle s’est arrêté à la moitié du chemin nous confisquant donc le final tant attendu.
Après une introduction - assez similaire à celle de The Descent - annonçant la couleur, le décor du bayou de la Louisiane est rapidement planté. La première partie du film est, c’est le moins que l’on puisse dire, assez physique. Les apparitions fantomatiques se font de plus en plus agressives et intenses, nous laissant présager un final dantesque. C’est malheureusement raté, car la suite se cantonne à une démarche de thriller, laissant de côté les scènes d’épouvante pourtant jusqu’ici très abouties. Malgré ces scènes de flip assez bien fichues, Jessabelle s’est arrêté à la moitié du chemin nous confisquant donc le final tant attendu.
Toutefois, il ne faut pas non plus cracher dans la soupe. Cette intrigue à base de vengeance d’outre-tombe n’est pas inintéressante mais reste bien fade au vu d’un début si prometteur. Jessabelle n’est d’ailleurs pas sans rappeler le très bon Apparences de Robert Zemeckis et fait légèrement écho au Gothika de Mathieu Kassovitz.
Jessabelle perd encore, malheureusement, quelques points au niveau de la construction de ses personnages. À moitié pardonnée par sa mobilité réduite, l’héroïne jouée par Sarah Snook (Predestination) reste passive malgré le cauchemar qu’elle subit au quotidien. Mental de fer ou écriture en mousse ? La question restera en suspens… Les seconds rôles ne sont guère plus réussis tant ils sont insipides, notamment Mark Webber (13 Sins, Scott Pilgrim) interprétant l’ami d’enfance et David Andrews (World War Z, Les Griffes de la nuit), un peu plus convaincant dans le rôle du père lunatique.
Cependant, tout n’est pas à jeter, loin de là. La photographie, séduisante, nous plonge dans ces décors marécageux de la Louisiane. L’histoire effleure l’ambiance Africaine/Vaudou qui est un thème très angoissant en termes d’épouvante, même si l’on regrette qu’elle soit trop peu exploitée ici. Enfin, un ingénieux travail sur les lumières annonce l’apparition future de l’esprit et renforce l’impact de la scène en termes d’adrénaline.
Manquant de folie, ce métrage de Kevin Greutert ne transcende pas vraiment. Après l’apogée de frisson en milieu de bobine, on ne bouge plus d’un iota jusqu’à sa toute fin. Ainsi, préférez des valeurs sûres comme Conjuring : Les Dossiers Warren de James Wan ou Les Autres de Alejandro Amenábar, à moins que votre quête de ghost stories ne soit déjà bien accomplie. Dans ce cas, faites un détour par Jessabelle qui, malgré ses quelques impairs, vaut le coup d’œil.
N.M.
EN BREF :
titre original : Jessabelle
pays d'origine : États-Unis
budget : 3 500 000 $ (source Allociné)
année de production : 2014
date de sortie française : 5 juin 2015 (DTV - Metropolitan)
durée : 90 minutes
adrénomètre : ♥
note globale : 3/5
† HANTISE †
▲ Les décors marécageux de la Louisiane
▲ Travail de la lumière
▲ De forte montée d'adrénaline lors de la première partie
- DÉMYSTIFICATION -
▼ L'épouvante mise de côté à mi-chemin
▼ Problème d'écriture de certains personnages
▼ Trop sage
LE FLIP : Vous prenez un bain et l'atmosphère se refroidit...
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