Gothika (2003/2004) de Mathieu Kassovitz

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Le docteur Miranda Grey, psychologue de renom pour criminels, travaille au sein du pénitencier psychiatrique pour femmes que dirige son mari. Elle sait mieux que personne ce qui est rationnel. Jusqu'au jour où elle se réveille dans l'une des cellules de l'institution, accusée d'un meurtre dont elle n'a aucun souvenir. Dans sa quête pour retrouver la mémoire, elle devra faire face à un fantômes visiblement hostile...

Gothika est le quatrième film sorti du studio Dark Castle, créé conjointement par Joel Silver et Robert Zemeckis.Un studio dont l'objectif de départ - il s'est diversifié dans les genres depuis - était de sortir au moins un film d'horreur à petit budget pour Halloween.
Une feuille de route qui a engendré autant de pas top (Le Vaisseau de l'Angoisse), que du remarquable comme (La Maison de Cire ou Esther). Gothika, réalisé par Mathieu Kassovitz, à l'origine du cultissime La Haine ou encore des Rivières Pourpres - ce dernier lui permettra de rentrer en contact avec Joël Silver - aurait plutôt tendance à se rapprocher du meilleur du studio.

Toutefois, point de chauvinisme ici, mais plutôt un constat. Celui d'un film classe, maitrisé, qui tisse patiemment sa toile dans ce centre de détention psychiatrique jusqu'à piéger le personnage principal, et donc le spectateur, là où il ne s'y attendait pas. Le casting tendance caviar (Halle Berry, Robert Downey Jr., Penélope Cruz, Charles S. Dutton, Bernard Hill...) participe également à la réussite de l'entreprise, -on imagine sans peine le kif de Kassovitz là au milieu- et le scénario original de Sebastian Gutierrez sait susciter l'intérêt en y intégrant quelques rebondissements bienvenus. Il suit les tourments d'une psychiatre qui va du jour au lendemain, sans savoir pourquoi se réveiller dans une cellule de l'établissement dans lequel elle travaille. Dès lors, elle découvre la folie et l'enfermement vu de l'intérieur et progressivement remettre en cause sa rationalité de médecin.


Du drame, Gothika passe au polar fantastique, suivi de quelques scènes d'action nerveuses, une bonne dose de suspens pour aboutir finalement sur un dénouement plutôt glauque.  Certes on est loin des tendances auteurisantes de La Haine ou Assassin(s), mais force est de constater que ce mélange des genres fonctionne parfaitement et ses rebondissements rendent le métrage passionnant du début à la fin. Avec peut-être une réserve toutefois sur un épilogue un peu convenu, à la hollywoodienne. Mais avec bien entendu quelques (rares) moments d'angoisse qui ne déplairont pas aux amateurs de frissons.
N.T.

En bref :
titre original : Gothika
pays d'origine : États-Unis
année de production : 2003
date de sortie française : 7 janvier 2004
durée : 98 minutes
budget : 40 000 000 $
adrénomètre : ♥
note globale : 3.5/5

Le flip : Un fantôme menaçant rôde dans les couloirs du pénitencier psychiatrique.


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