Jeepers Creepers (2001/2002) de Victor Salva

ADRÉNOMÈTRE   
NOTE  TV TV TV TV TV 

Les vacances d'été sont enfin arrivées et, comme chaque année, Trish et Darry, prennent la route pour rendre visite à leurs parents. Sur le chemin, un routier agressif emboutit l'arrière de leur voiture sans raison apparente. Quelques kilomètres plus loin, Trish et Darry revoient le même camion, près d'une église abandonnée. Ils aperçoivent le conducteur qui jette un corps dans une canalisation. Malgré les protestations de Trish, Darry veut en avoir le coeur net. Dès que la voie est libre, il va voir et s'engage dans le conduit, où il va faire une découverte terrifiante.

Lorsque l'on évoque Jeepers Creepers, il est impossible de faire abstraction de sa scène d'ouverture.
Tout débute par quelques chamailleries entre un frère et une sœur, sur une route perdue au milieu de nulle part, pour subitement basculer dans l'angoisse lorsqu'un véhicule commence à les agresser. À ce moment, le réalisateur Victor Salva offre un subtile mélange de suspense et d'action avec un hommage appuyé au Duel de Spielberg.

Car, à l'instar de ce dernier, ce qui différencie Jeepers Creepers d'une flopée de films de boogeyman, c'est sa mise en scène impeccable, jonchée de trouvailles originales et sans jamais dépasser la limite du too much. Le film n'en demeure pas moins glauque et use d'un humour noir qui fait souvent mouche et participe à la construction de ce boogeyman certes impitoyable et flippant, mais aussi joueur et dont la légèreté "vaguement humaine" fait carrément froid dans le dos. 

Sur les routes de campagnes, personne ne vous entendra crier !

Avec cette série B produite en partie par Coppola, et en vrai fan du genre, Salva, reprend les codes du slasher et des films de boogeyman qu'il a pu ingérer et les recrache à sa sauce à l'écran, offrant un spectacle autant terrifiant que jouissif. Le soin apporté aux dialogues, au choix des acteurs, à la mise en scène et à la photographie n'est pas non plus étranger à cette belle réussite artistique. Des facteurs qui tendent au final à amplifier encore plus le personnage du Creeper, lui offrant la carrure des plus grands monstres de l'histoire du  cinéma d'horreur. Flippant, le métrage parvient à maintenir une véritable tension du début à la fin, tout en atteignant parfois des pics d'angoisse qui devraient en faire sursauter quelques-uns.

Et pour les fans du genre on ne peut que les inviter à se jeter sur l'édition double DVD sortie chez Wild Side puisqu'elle contient le cultissime documentaire "The American Nightmare", dédié au cinéma d'horreur, sa source et son influence depuis les années 60, réalisé à partir d'interventions d'inconnus tels que Carpenter, Craven, Romero, Savini, Cronenberg, Landis...
Enfin, pour en revenir à Jeepers Creepers, alors qu'une suite de la même trempe sortait en 2003, un troisième volet est en préparation, toujours sous la direction de Victor Salva et devrait sortir prochainement.
N.T.

En bref :
titre original : Jeepers Creepers
pays d'origine : États-Unis
année de production : 2001
budget : 10 000 000 $
date de sortie française : 3 juillet 2002
durée : 90 minutes 
adrénomètre : ♥♥
note globale : 4/5 

Le flip : Un mausolée ultra glauque dans les caves d'une vieille chapelle.


Commentaires

En cours de lecture