ADRÉNOMÈTRE ♡ ♡ ♡
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Blithe Hollow, une petite ville de Nouvelle-Angleterre, est victime d'une terrible malédiction que seuls certains êtres, dotés d'un pouvoir très spécial, peuvent interrompre chaque année. Alors que M. Prenderghast, un vieil original affecté à cette mission vient de casser sa pipe, il apparait évident que seul Norman
Babcock, un enfant incompris qui a la capacité de parler avec les morts, peut reprendre le flambeau. Malheureusement, il ne parvient pas à stopper la malédiction à temps, réveillant ainsi une horde de zombies effrayants et surtout une sorcière vieille
de plusieurs siècles, bien décidée à détruire la ville...
Après le remarquable Coraline, le studio américain Laika remet le couvert avec un nouveau film, Paranorman en VO, dont la traduction, allez comprendre pourquoi, donne le titre à rallonge lisible sur toutes les affiches de l'hexagone. Heureusement, l'affront vite digéré, on ne peut que rester ébahis d'admiration au visionnage de ce film d'animation, actuellement la plus grosse production en stop motion 3D, et le troisième long métrage utilisant ce procédé après Coraline et Les Pirates du studio Aardman.
Réalisation soignée, décors inspirés, personnages déjantés... voilà sans doute quelques ingrédients essentiels à l'élaboration d'une parfaite alchimie cinématographique, de celle qui suscite un enthousiasme quasi épidermique dès les toutes premières minutes du métrage. Et le visionnage d'un film d'horreur volontairement bourré de stéréotypes (acteurs qui surjouent, effets qui traînent en longueur, budget visiblement riquiqui...) par le jeune Norman, très pédagogue sur le sujet avec sa grand-mère, certes, morte, mais à la curiosité toujours aussi aiguisée, devrait séduire autant les petits que les grands. En fait, il est réellement difficile de trouver des failles à cette petite bombe de l'animation. À peine pourra-t-on lui reprocher de trainer un peu en longueur lors d'une fin un chouia en perte de vitesse, mais cela restera encore du chipotage. Car L’Étrange Pouvoir de Norman est bien un petit bijou, voire une perle très rare de l'animation. Un modèle de divertissement, imprégné d'une culture fantastique qui n'échappera pas aux geeks, intelligent et rempli d'un humour qui fait mouche à tous les coups.
Les amateurs se délecteront de son côté ultra référencé, avec des clins d’œil appuyés à Sixième Sens, Ghostbusters, Les Goonies, Frankenstein, Vendredi 13, La nuit des Morts-vivants, Les Griffes de la Nuit.... et la liste est longue. La double lecture, également très prisée du côté Pixar, d'ailleurs passé maître en la matière, permet d'accrocher les spectateurs de toutes générations. Alors que les plus jeunes se marrent devant un véritable déchainement de situations comiques, les plus grands apprécient son humour parfois très noir (la scène où Norman tape la causette avec un raton laveur écrasé au milieu de la route est à ce titre irrésistiblement drôle), et un véritable jeu de cassage de codes qui consiste à forcer volontairement le trait de situations horribles, jusqu'à provoquer le rire. Ce qui le rapproche d'ailleurs de tous ces films humoristiques du type Shaun of the Dead qui se veulent également un hommage au genre. Enfin, une certaine morale se dégage du film, parfois touchante et véhiculant l'idée que les zombies ne sont pas forcément les vrais méchants dans l'histoire. Un message parmi tant d'autres -souvent des poncifs du récit initiatique-, qui s'adresse aux plus jeunes, mais d'autant plus étonnant qu'il prend sa source directement dans la saga des zombies de Romero...
À l'instar de son proche cousin Monster House, dédié à la culture fantastique, qu'il surpasse toutefois à tous les niveaux, ParaNorman peut se déguster en famille, histoire de partager la découverte du genre avec le petit dernier ou entre potes pour une séance de ciné ultra référencée et véritablement divertissante, au risque même, pour certains, de s'offrir un petit retour en enfance durant la projection. Du grand cinéma en somme...
N.T.
En bref :
3D
3D
titre original : ParaNorman
pays d'origine : États-Unis
années de production : 2012
budget : 60 000 000 $
budget : 60 000 000 $
date de sortie française :
22 août 2012
durée : 87 minutes
Le flip : L'arrivée de la sorcière.
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