Évaluation du dossier : 2.5/5 [♥♥]
La jeune Kathy obtient un poste à la clinique Roget, un hôpital psychiatrique spécialisé dans les cas de mort cérébrale, suite à la mystérieuse disparition d’une infirmière. Plongée dans une atmosphère lugubre, très vite le cas d’un patient attire son attention : Patrick. Visiblement victime de nombreuses expériences cruelles, il manifeste rapidement des pouvoirs télépathiques et développe une sanglante et mortelle obsession pour Kathy.
Les cinéphiles se souviendront sans doute du Patrick de Richard Franklin sorti à la toute fin des années 70 et qui malgré un concept plutôt intéressant parvenait difficilement à vraiment décoller, la faute à quelques longueurs, aujourd'hui amplifiées par un léger coup de vieux, notamment niveau flip. C'était sans compter sur la magie du remake, qui pour une fois (ou presque), peut s'attaquer à cette bobine au potentiel nanardesque (un homme dans le coma qui tue, et qui communique en crachant tel un lama) et mettre toute les chances de son côté pour ne pas se faire distancer par le film original. Avec un résultat, mi-figue, mi-raisin, Patrick échappe in extremis à la catastrophe.
Ne perdons pas de temps et crevons l’abcès de suite. Patrick nouvelle génération ne fait pas dans la finesse et recèle de facilités scénaristiques (les grossières recherches internet sur le thème de la télékinésie, les recherches censées être à la pointe avec du matériel rétro...) tout en souffrant d'un manque de fond qui rend son propos au final, relativement fade. D'autre part, il n’échappe pas aux clichés du genre, les affreux cauchemars en premier lieu.
Toutefois on ne peut reprocher une photo réussie et des décors glauques à souhait (tendance L'Orphelinat de Juan Antonio Bayona et autres péloches de baraques hantées...), au service d'une réalisation soignée. Il serait injuste également de ne pas souligner l'excellent travail de Pino Donaggio (Ne vous retournez pas, Carrie) sur la bande son qui rappellera forcément l'original puisque réorchestrée pour l'occasion, rappelant aussi l'époque où les meilleurs films fantastiques étaient bercés par des partitions classiques expressives.
Niveau flip, le film fait son travail avec une ambiance forcément glauque dans un décor sombre et triste comme un frigo vide. L'adrénomètre est souvent en activité grâce à des jump scares réguliers et le mélange avec des scènes d'horreur plus graphiques en font un film de genre au final assez généreux à ce niveau. Cependant on regrette des effets spéciaux numériques visibles et sans véritable saveur artistique (voir le plan d'énucléation digne de Qui veut la peau de Roger Rabbit ?).
Si l'on regrette de sérieuses lacunes en termes de caractérisation, le casting demeure assez convaincant dans son ensemble, dont la charmante Sharni Vinson (You're Next, Bait) dans le rôle de la jeune infirmière victime de la passion dévorante de Patrick, joué par un Jackson Gallagher très à l'aise dans son rôle de composition végétale. Le savant fou de l'histoire est interprété par l'acteur culte, Charles Dance (Alien 3, Game of Thrones), prêt à tous les sacrifices pour parvenir à ses fins et Rachel Griffiths, (Six Feet Under), abonnée aux rôles de folle, est fidèle à elle-même dans le rôle de la complice, un peu à l'image du duo expérimentateur dans Les Yeux sans visage.
Pas totalement mauvais puisque sa photo, sa réalisation et sa première partie le plaçaient en lice pour le titre de remake honorable, Patrick se vautre un peu avec une dernière partie maladroite aux effets spéciaux certes, nombreux, mais souvent brouillons. Demeure une série B moyenne qui ne fera, tout comme son modèle, pas forcément date dans l'histoire du cinéma fantastique, bien qu'y apportant sa modeste pierre.
N.T.
N.T.
EN BREF
titre original : Patrick
pays d'origine : Australie
budget : petit
année de production : 2013
date de sortie française : 17 mars 2015 (DTV -Zylo)
durée : 96 minutes
adrénomètre : ♥♥
note globale : 2.5/5
† EXORCISME †
▲ La photographie
▲ La réalisation
▲ Le score de Donaggio
- DÉMYSTIFICATION -
▼ Les effets spéciaux
▼ Les clichés
▼ Les facilités scénaristiques
LE FLIP
Les contractions musculaires involontaires.
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Furie
Fragile
L'original ne m'a pas laissé un grand souvenir, je comptais sur le remake pour redonner une chance à ce sujet mais apparemment, le résultat n'est pas beaucoup plus mémorable.
RépondreSupprimerJe suis quand même curieux de voir ça, ne serait ce que pour Rachel Griffiths...
Oui, pouvoir faire mieux aussi facilement et ne pas y parvenir, c'est quand même assez moche...
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