[Critique] FRIGHT NIGHT 3D (2011) de Craig Gillespie

Évaluation du dossier : 3.5/5 []
Charlie Brewster est un élève de terminale populaire qui sort avec la plus jolie fille du lycée. Une notoriété qu'il a acquise au prix de son amitié avec son meilleur pote, Ed. Mais les problèmes arrivent avec son nouveau voisin, Jerry. Charmant de prime abord, il y a chez lui quelque chose qui cloche. Après l’avoir observé, Charlie comprend que Jerry est un vampire qui s’attaque à leur quartier. Mais personne ne le croit…


Un remake du classique de Tom Holland, Vampire, vous avez dit vampire ?, sorti en France en 1986, fleurait le projet douteux et aussi inutile que nombre de relectures de classiques, tels que Carrie, la vengeance, ou encore Les Griffes de la nuit pour n'en citer que quelques-uns..


Cependant, contre toute attente, force est de constater que la surprise est au rendez-vous. Il n'est pas question ici d'un simple copier coller du métrage original à la sauce ado, mais d'une véritable réinterprétation moderne du film de Tom Holland, tout en préservant l'esprit du scénario d'origine. Malgré le recours désormais incontournable au numérique, les effets spéciaux, combinant maquillages et effets digitaux, fonctionnent plutôt bien. De plus, l'ajout de la 3D offre quelques effets de projection étonnants qui exploitent au maximum le procédé, principalement lors de la mise à mort des vampires. Toutefois, une bonne partie du métrage se déroulant à la nuit tombante, voire tombée, Fright Night accuse une perte de luminosité regrettable dans sa version relief.

Un défaut largement compensé par un casting convainquant, à commencer par Colin Farrell (Minority Report) tout à fait crédible dans son rôle de voisin inquiétant porté sur la pomme – et toute les connotations, notamment érotique, qui y sont attachées –, tout comme Toni Colette (Sixième sens), éternelle adepte des rôles de mère à la ramasse, sans oublier le jeune couple interprété par Anton Yelchin (Star Trek Into Darkness) et Imogen Poots (28 semaines plus tard) tous deux parfaits en mets convoités par l'insatiable Jerry.




C'est principalement au travers du personnage Peter Vincent – David Tennant (Doctor Who) remplace ici le regretté Roddy McDowall (La Planète des singes) – que l'humour, relativement débridé, se manifeste. Si le personnage, plutôt cynique ici, prend le risque de laisser de côté l'aspect chasseur de vampire vieillissant échappé d'une production Hammer, il permet cependant de prendre un certain recul et casse les clichés du genre auquel le film semble se fourvoyer dans sa première partie.

Si  fatalement, Fright Night perd tout le charme de la version 80, marquée principalement par les effets spéciaux à l'ancienne et surtout un hommage à l'esprit gothique et romantique des films de la Hammer, on ne peut pas retirer à cette nouvelle version un certain intérêt, une transposition moderne globalement respectueuse de la trame d'origine, et la volonté d'offrir une œuvre horrifique mâtinée d'humour dans l'air du temps et qui se revendique, par ailleurs, comme l’alternative à Twilight. Difficile de rester de marbre dans ses conditions...
N.F.T.


EN BREF
3D
titre original : Fright Night 3D
pays d'origine : États-Unis
année de production : 2011
date de sortie française : 14 septembre 2011
durée : 105 minutes
budget : 30 000 000 $
adrénomètre : ♥♥
note globale :  3.5/5


† HANTISE
▲ L'alternative à Twilight pour les d'jeunes
▲ 3D réussie
▲ L'assaut final

-  DÉMYSTIFICATION -
▼ Perte du charme années 80
▼ Excessivement sombre en 3D
▼ Effets spéciaux numériques

LE FLIP
Piégé dans la cave de la maison avec les victimes du maître...

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