V/H/S (2011/2012) de David Bruckner, Glenn McQuaid...

ADRÉNOMÈTRE   
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Une bande de têtes à claques est embauchée par un inconnu pour cambrioler une maison abandonnée et retrouver une mystérieuse cassette vidéo. Sur place, les malfaiteurs découvrent un homme mort devant des écrans de télévision encore allumés. Ils commencent à visionner les cassettes qu'ils trouvent...

Toujours à la recherche de nouvelles contrées a explorer, le found footage connaît désormais l'honneur du film à sketches. Partant d'un postulat simple, soit une bande de jeunes cons nihilistes -que n'aurait pas renié Romain Gavras- à la recherche d'une VHS, cette première histoire est surtout le prétexte idéal pour le visionnage de plusieurs histoires horrifiques enregistrées sur les cassettes vidéo.

Et entre lesbiennes comploteuses, chasse au boggeyman, bois meurtrier, vampire et maisons hantées, il y a de quoi faire et l'adrénomètre à souvent l'occasion de s'affoler. Mais surtout, avec V/H/S, le documenteur horrifique semble enfin passer à la vitesse supérieure pour rejoindre l'horreur graphique (enfin, diront certains !) du film qui a initié le genre en 1980, Cannibal Holocaust. Car non seulement V/H/S fout les jetons mais en plus il offre quelques scènes gores bien cradingues qui raviront les amateurs de dérapages grand-guignolesques.

Les segments : Tape 56 conte l'histoire de nos jeunes criminels à la recherche d'une cassette vidéo et constitue le fil rouge (sang) angoissant du film. Avec Amateur Night, on suit la soirée mouvementée d'une bande de pote, qui se termine à l'hôtel, avec deux ravissantes jeunes filles. Si la première finit par s'écrouler par excès de tout, la seconde présente en revanche des signes inquiétants de folie. Bientôt sonne l'heure du massacre avec une mention spéciale aux maquilleurs et à l'actrice stupéfiante de laideur mais surtout de réalisme. Second Honeymoon raconte la seconde lune de miel d'un couple qui, la nuit, une fois endormi, accueille un étrange visiteur dans sa chambre d'hôtel. Pas vraiment flippant, ce segment démontre toutefois le potentiel gore de l'ensemble. Tuesday the 17th, dont le titre évoque forcément Vendredi 13, s'intéresse à une bande de jeunes pris en chasse dans les bois par un tueur fantôme. Gore et angoissant, ce segment rappelle surtout Le Projet Blair Witch, carton au box office qui popularisera le found footage en 1999. Dans The Sick Thing that Happened to Emily when she Was Younger, une jeune fille est harcelée par des fantômes d'enfants dans son appartement, sous les yeux impuissants de son mari. Un film qui touche plus au surnaturel, et du coup se révèle flippant. Enfin, 31/10/98 s'intéresse à la virée nocturne d'une bande de potes qui rejoint une fête géante dans une maison. Sur place, ils découvrent que la maison d'abord marrante, est en fait hantée. Toujours empreint de surnaturel, cette partie de V/H/S est probablement l'une des plus angoissantes avec le précédent film et promet de belles sueurs froides.


Au final, malgré quasiment deux heures de film, on ne voit pas le temps passer. Si évidemment les plus réfractaires au genre ne s'habitueront pas plus à  ces mouvements de caméras typiques du found footage, les amateurs apprécieront ces histoires horrifiques et glauques, rendues immersives par la caméra amateur. Sans être non plus la révolution que tout le monde semble espérer, il n'atteint en effet jamais la puissance d'un Grave Encounters, V/H/S se révèle comme un genre de Creepshow à la sauce found footage fort sympathique et incontournable pour tout amateur de frissons et de films à sketches.
N.T.

En bref : 
titre original : V/H/S
pays d'origine : États-Unis
année de production : 2011
date de sortie française : 2013 (Collection Mad Movies)
durée : 116 minutes 
adrénomètre : ♥♥♥
note globale : 3.5/5

Le flip : Les apparitions surprise, derrière la jeune fille qui discute face à sa webcam...



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