[Critique] LA MAISON DE L'HORREUR (1999/2000) de William Malone

Évaluation du dossier : 3/5 []
Le richissime Steven Price décide de fêter l'anniversaire de sa femme infidèle, Evelyn, dans le nouveau parc à thème dédié à l'horreur et au surnaturel, qu'il vient d'inaugurer. Mais, à sa grande surprise, les personnes qui se présentent ne sont pas celles qu'il a invitées. Inexplicablement, les convives et leurs hôtes se retrouvent prisonniers de l'inquiétante demeure. Reste à découvrir s'il s'agit-il d'un tour macabre ou d'une réalité beaucoup plus effrayante...


En 1999, La Maison de l'horreur est la première livraison du studio Dark Castle, créé par Joel Silver et Robert Zemeckis, chargé, dans un premier temps, de remettre au goût du jour les "œuvres" de William Castle, avec une livraison programmée pour chaque Halloween.

Un cahier des charges pour le moins provisoire puisqu'il ne sera déjà plus d'actualité dès le troisième film, Le Vaisseau de l'angoisse, qui ne sera pas le remake d'un film de Castle, pas plus, d'ailleurs, malgré d'étranges similitudes, que celui du Bateau de la mort de Alvin Rakoff, sorti en 1980.


Loin de révolutionner le genre, La Maison de l'horreur adoptait toutefois un style assez moderne (pour l'époque), avec réalisation et montage dynamique, proche du clip, et l'intégration des nouvelles technologies, et notamment l'utilisation de caméras par les protagonistes, ce qui permet de voir directement ce qu'ils filment. La BO suit d'ailleurs le mouvement puisqu'au score de Don Davis vient s'ajouter le titre Sweet Dreams version Marilyn Manson.  

Côté scénario, tout est mis en œuvre pour prendre le spectateur par surprise. Et pour cause. On y retrouve un gérant de parc d'attraction spécialisé dans les manèges à sensation, et une occasion rêvée pour se faire embarquer dans les créations aussi effrayantes qu'inattendues, imaginées par le vicelard Steven Price. Un homme présenté avec un tel degré de cynisme et de maîtrise dans l'art de la manipulation, qu'il devient très vite impossible de déceler ce qui s'avère réel ou à l'inverse, calculé, relevant de la pure supercherie. 



C'est donc la carte des faux semblants que La Maison de l'horreur joue principalement. Et plus le film avance, plus il multiplie les effets de manche, tromperies, et autre twist, mettant le spectateur dans une situation d'incertitude encline à accentuer le suspense, tout en ajoutant un côté ludique assez plaisant à l'entreprise.

D'ailleurs en tant que remake du classique de William Castle, La Nuit de tous les mystères (en VF), le métrage, tout en prenant de nombreuses libertés, offre quelques clins d’œil, comme l'intérêt que nourrit Steven Price, un quasi sosie de Vincent Price, acteur du film de 1959, pour effrayer son public. Une passion commune avec William Castle qui, on le sait, aimait surprendre les spectateurs, grâce à des installations et procédés divers mis en place pour accompagner la projection de ses films d'épouvante.



Les effets spéciaux de ce remake bénéficient d'un budget suffisamment confortable, et du savoir-faire des producteurs pour être appréciables. Mais l'on en attend quand même un peu plus de la part de producteurs qui ont soit financé, soit réalisé, des références en SFX comme Apparences, Retour vers le futur, ou encore Matrix. Cependant, malgré quelques plans numériques qui ont mal vieilli, d'autres sont, heureusement, plus réussis, à l'image d'une entité finale visuellement ambitieuse, certes un peu kitsch, mais qui a le mérite de faire dans l'originalité.

Face au succès de ce remake, le studio remettra le couvert en 2007 avec le fade Return to House on Haunted Hill, toujours avec Jeffrey Combs dans le rôle du docteur Richard Benjamin Vannacutt.
N.F.T.

EN BREF
titre original : House on Haunted Hill
pays d'origine : États-Unis
année de production : 1999
date de sortie française : 26 janvier 2000
budget : 19 000 000 $
durée : 90 minutes
interdit - 12 ans
adrénomètre : ♥♥
note globale : 3/5


† HANTISE
▲ Moderne (à l'époque)
▲ Effets de manche ludiques
▲ Monstre final original

-  DÉMYSTIFICATION -
▼ Effets spéciaux numériques très moyens
▼ Personnages creux
▼ Abandonne la suggestion de l'original

LE FLIP
La présence de fantômes dans les moniteurs vidéo.

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