Le Vaisseau de l'angoisse (2002/2003) de Steve Beck

ADRÉNOMÈTRE  ♠ 
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Une nuit tragique de 1962, la mort s'abat brutalement sur le prestigieux paquebot "Antonia Graza", orgueil de l'Italie, fauchant en quelques instants tous ses occupants. Quarante ans plus tard, Sean Murphy, le capitaine du remorqueur Arctic Warrior, et Maureen Epps, son chef d'équipe, sont contactés par Jack Ferriman, un pilote canadien qui a repéré dans la mer de Béring l'épave du paquebot disparu. Murphy, Epps et leurs hommes n'hésitent pas une seule minute pensant pouvoir le revendre à bon prix. Mais des phénomènes étranges ne vont pas tarder à se produire.

Cette troisième production Dark Castle, ouvre sur un superbe titre rose bonbon, kitchissime à souhait, tout comme la musique romantique qui accompagne son générique digne d'une adaptation de La Croisière s'amuse. Si le potentiel frisson limité du métrage peut en effet laisser penser à une telle entreprise, il faut toutefois admettre que la croisière ne va pas s'amuser bien longtemps, puisque tout ce petit monde, visiblement affairé à festoyer gentiment, va finir tranché net par un câble rompu.

Si globalement l'image et le décor - un bateau hanté donc - sont corrects, il n'en est pas de même pour le scénario, sans aucune surprise, qui fait penser -mais de loin- à un sous Shining, moins l'angoisse. Car à l'exception de la scène d'ouverture, le film empile tous les clichés du genre à la chaine, comme le sol qui se nourrit de sang, les murs qui saignent, la fille canon qui se mue en laideron... 


Le Vaisseau de l'angoisse ne propose non plus aucune véritable scène d'angoisse et ses quelques tentatives sont tellement molles et old school qu'elles demeurent vaines, ce qui est quand même problématique au vu du titre de "l’œuvre''. À la rigueur, les amateurs de films d'horreur pourront trouver quelques scènes gores dispersées tout au long du métrage, mais même là, l'ensemble est souvent saboté par l'utilisation à outrance d'effets numériques de très mauvais goût. 

De son côté, le casting de choix (Julianna Margulies, Ron Eldard, Gabriel Byrne ou encore le "Dextérien" Desmond Harrington), ne parvient pas à sauver tout ce petit univers de la noyade. En somme, une certaine vision du pire engendré par le studio de Joel Silver et Robert Zemeckis.
N.T.

En bref :
titre original : Ghost Ship
pays d'origine : États-Unis
année de production : 2002
budget : 20 000 000 $
date de sortie française : 1 janvier 2003
durée : 91 minutes
adrénomètre : ♠
note globale : 2/5

Le flip : Une danse avec une fausse pin-up.


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