[Critique] THE FOREST (2012/2013- DTV) de Darren Lynn Bousman

ADRÉNOMÈTRE  ♡ 
NOTE  TV TV TV TV TV 

Richard Marlow part camper un week-end avec sa femme et ses enfants à Pine Barrens, terre d’une créature légendaire, baptisée le Diable de Jersey. Leur voyage prend des tournures macabres avec la découverte de carcasses d’animaux mutilés et la disparition d’un adolescent. Quand à Richard, son état de santé se dégrade et il est en proie à ce que sa famille croit être des hallucinations. Il est persuadé qu’une dangereuse créature les épie. Seuls et piégés au fond des bois, les Marlow comprennent qu’ils vont devoir se battre pour leur survie…

Le cas Bousman demeure un grand mystère dans son genre, tant il semble avoir pris son parcours de cinéaste à l'envers.
En effet, après un Saw 2 plutôt efficace et relevé, le bonhomme s'est mis à enchaîner les navets avec une remarquable vigueur, à l'exception de Mother's Days, un home invasion tendu et qui semblait enfin remettre Darren sur le droit chemin. Sauf que l'année suivante, le réalisateur pondait un Eleven complètement raté, réduisant à néant toutes chances de récupération... C'est donc avec un espoir limité que j'entrepris le visionnage de The Forest, traduction française improbable de The Barrens (la science des titres traduits ou alternatifs, tout comme celle des équations mathématiques, me semble à tout jamais inaccessible), un état d'esprit parfois payant, puisque l'on finit par passer un moment moins désagréable que prévu.


Certes, la première chose qui choc dans The Forest est l'aspect cheap, voire vieillot de l'image, évoquant davantage un téléfilm qu'une œuvre de cinéma. Toutefois, passé ce premier obstacle purement esthétique (mais quand même...), il faut avouer que ce sixième long-métrage de Darren Lynn Bousman s'avère au final beaucoup moins incohérent que Eleven. Bon, en même temps, tourner la majeure partie du film en forêt limite sans doute les risques à ce niveau. Mieux, Bousman parvient même à rendre son propos intéressant en entretenant – toutefois maladroitementune certaine ambiguïté sur la nature et l'existence du monstre des bois, jouant aussi, grossièrement, avec la principale thématique du film, également but de l'excursion, soit ressouder les liens d'une famille fragilisée de l'intérieur et bientôt de l'extérieur.

Si l'on ne constate pas de fausse note majeure au niveau du casting, il s'agit plutôt d'un bon point puisque l'essentiel de l'intrigue du film se construit sur le jeu de ses protagonistes, confrontés soit à un mal non identifié, soit à eux-mêmes. On retiendra principalement Mia Kirshner (388 Arletta Avenue) dans le rôle d'une belle-mère en recherche de légitimité auprès de l'ado de la famille, interprétée par Allie MacDonald (La Maison au Bout de la Rue), sans oublier, dans le rôle du chef de famille aussi dépassé par les événements qu'il est plein de bonne volonté, la star de la série True Blood, Stephen Moyer (The Caller).


Avec The Forest, il est clair que les cinéphiles exigeants devront passer leur chemin tant le film empile les clichés du genre, et se fourvoie dans les effets clip et autres tics de mise en scène du réalisateur, qui ne font qu'accentuer ici l'impression de série B bas de gamme. Toutefois, force est de constater qu'on peut aussi être moins regardant sur l'esthétique globale du film et se laisser emporter dans ce cauchemar en forêt plutôt rythmé, raisonnablement gore, et dans lequel le fan de genre qu'est Bousman, reprend le dessus en offrant une fin digne d'un film d'horreur. Enfin, si l'on considère que le film s'arrête au générique, puisqu'une séquence bonus de trois minutes est présente post-générique. Quant à tenir jusque là, c'est vous qui voyez...
N.T.

EN BREF
titre original : The Barrens
pays d'origine : États-Unis / Canada
année de production : 2012
date de sortie française : 11 février 2013 - (DTV - Seven7 Editions)
durée : 94 minutes
budget : petit
adrénomètre : ♥
note globale : 2.5/5

† HANTISE
▲ Un peu rythmé
▲ Un peu gore
▲ Un peu moins pire que prévu

 -  DÉMYSTIFICATION -
▼ Cliché
▼ Peu exigeant
▼ Impression de série B bas de gamme

LE FLIP 
L'approche de la créature des bois.

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