[Critique] LA MAISON AU BOUT DE LA RUE (2012) de Mark Tonderai

ADRÉNOMÈTRE  ♡ 
NOTE  TV TV TV TV TV 

Elissa et sa mère, Sarah, s'installent dans une nouvelle ville et apprennent rapidement que la maison voisine a été le théâtre d'un massacre. En effet, plusieurs années plus tôt une jeune fille y aurait assassiné ses parents, avant de disparaître. Quand Elissa devient amie avec le fils qui a survécu au drame, elle comprend que l'histoire n'est peut-être pas terminée.

Victime d'une bien miséreuse sortie technique en France, en fait, dans une unique salle parisienne, sans doute histoire pour les distributeurs de ne pas s'exposer à une appellation DTV, La Maison au Bout de la Rue dépasse pourtant la soupe ponctuellement servie dans les salles obscures.
Un constat frustrant amplifié par un sentiment d'incompréhension face au manque à gagner d'une telle politique, à l'heure où le téléchargement, légal ou non, ne parvient pas à heurter la fréquentation des salles, et ce malgré le recrudescence inquiétante de la pétasse à portable. Ne voyez ici aucune marque de misogynie, mais une réalité malheureusement éprouvée régulièrement sur le terrain...

Le scénario de David Loucka (Dream House) d'après une histoire de Jonathan Mostow (Terminator 3), qui hérite ici d'un poste initialement prévu pour Richard Kelly (Donnie Darko), tient plutôt bien la route. Loucka semble avoir appris des errances scénaristiques de Dream House et fournit un matériau plus crédible au réalisateur Mark Tonderai (Hush). Le métrage, à la réalisation soignée, propose ainsi quelques surprises et s'offre même un virage inattendu dans son troisième tiers. Se met alors en place un jeu de faux-semblants intéressant que n'aurait pas renié le Wes Craven post Scream, et surtout nous fera oublier une conclusion téléphonée, quand certains ne la trouveront pas carrément malhonnête. 

 

La Maison au Bout de la Rue est un thriller plutôt réussi puisque le suspense y est rondement mené, et le film ne souffre pas vraiment de temps morts. Si les moments de flip sont assez éparses durant la première heure, quoique bien suffisants pour un thriller s'ancrant dans un certain réalisme, il n'en sont pas moins redoutables et la plupart du temps inattendus.

Du côté de la distribution, on ne déplore aucun défaut majeur non plus, de la bien naïve et abusée Jennifer Lawrence (Hunger Games), à sa mère campée par Elisabeth Shue (Retour vers le futur, Piranha 3D), sans oublier le ténébreux Max Thieriot (My Soul to Take, Bates Motel) dans le rôle du pote marginal, tous apportent au film le relief psychologique nécessaire pour le rendre immersif et dans une certain mesure, crédible.


Au final, ce "quasi DTV" s'avère maîtrisé, stressant, et présentait toutes les qualités nécessaires pour rejoindre les salles de cinéma. Qu'à cela ne tienne, une sortie DVD est d'ores et déjà programmée pour le 20 février prochain. L'occasion pour le public de découvrir un bon thriller, à l'allure, certes, conventionnelle, mais haletant, flippant et surprenant. Et comme le dirait l'actrice chanteuse Jennifer Lawrence dans la chanson titre du film : "All you've got to do is fall in love"...
N.T.

EN BREF
titre original : House at the End of the Street
pays d'origine : États-Unis / Canada
année de production : 2012
date de sortie française : 21 novembre 2012 (dans une salle !)
durée : 101 minutes
budget : 6 900 000 $
adrénomètre : ♥♥
note gobale : 3.5/5


† HANTISE
▲ Haletant
▲ Flippant
▲ Surprenant

 -  DÉMYSTIFICATION -
▼ Sorti dans une salle
▼ Conclusion téléphonée
▼ Moments de flip rares dans la première partie

LE FLIP
La frangine un peu tatillonne...

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Commentaires

  1. Je savais la fin au bout de 10min de film... Sérieux quoi... 3,5/5 c'est beaucoup, 2 ou 2,5 serait plus correcte..
    1 point a été rajouté pour Jennifer c'est ça ? ;)

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  2. Salut Anonyme,

    La crainte de surnoter le film s'est effectivement fait ressentir. Toutefois, et même si, comme toi, les plus malins pourront envisager le twist assez rapidement tellement les probabilités sont réduites, j'ai apprécié le soin apporté à la réalisation (académique mais quand même) ainsi que son côté thriller très efficace. De plus deviner la fin d'un film est tellement aléatoire d'une personne à l'autre qu'il paraît difficile de le prendre en compte pour la note.

    Cette fameuse note de 3.5 veut dire qu'il est, pour nous, supérieur à la moyenne, mais surtout que, contrairement à un film inférieur à cette note, nous le conseillons. D'ailleurs notre rubrique "sélection" ne propose pas de film à la note inférieure à 3.5... Tout cela demeure, je l'admets, bien subjectif et de temps en temps nos avis peuvent être en décalage avec une partie de nos lecteurs. Cependant, certains coups de cœur qui peuvent paraître déplacés pour certains, peuvent aussi devenir, de bonnes surprises pour d'autres. Cela donne un résultat parfois surprenant (voir notre coup de cœur pour My Soul to Take que nous sommes l'un des rares à défendre). Concernant Jennifer, nous partirions plutôt sur un demi point, l'autre étant attribué à Allie... Merci en tout cas pour ton intérêt et ton intervention et j'espère que l'on trouvera un terrain d'entente sur d'autres films.
    N.T.

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  3. Mon cher Monsieur TerreurVision (ici Mme Vilaine ^^), non, tu n'as pas surnoté ce film. Ce n'est pas parce que la fin est prévisible qu'on doit le sous-noter. Un bon film, c'est certes d'abord une bonne histoire, mais c'est aussi tout ce qui va avec. Et faire des twists improbables pour le plaisir, ça gâche aussi!

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  4. j'ai vraiment adorer ce film. Je trouve la perfomance de Jennifer Lawrence fabuleuse. Elle nous prouve qu'elle est capable de jouer différence rôle autre que son rôle de Katniss Everdeen dans le film Hunger Games. D'habitude quand j'écoute un film d'horreur je sais déja la fin mais là, je n'ai pas vus venir la tournure des évènements. J'ai adorer même si le film ne fait pas extrêmement peur.

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