[Critique] HAUNT (2013 - inédit) de Mac Carter

   Évaluation du dossier : 3.5/5 [♥♥]

Le couple Asher et leurs enfants déménagent dans une maison qui a été le théâtre d'une tragédie familiale. Bientôt, le fils, un adolescent introverti, fait la rencontre de sa mystérieuse voisine, avec laquelle il va très vite se lier. Ensemble, ils décident d'essayer une vieille radio trouvée dans le grenier, et qui permettrait de communiquer avec les esprits.

C'est un premier long-métrage plutôt réussi pour Mac Carter qui signe, avec Haunt, une ghost story soignée, bénéficiant d'un réel travail en terme d'atmosphère.
Et cela commence fort avec une introduction immersive, plongeant le spectateur dans une sombre histoire macabre à renfort de voix off ténébreuse, illustrée par des flash-back. Bref, on n'avait quasiment pas vu cela depuis La Maison du diable de Robert Wise.

Certes, il est normal de s'attendre au pire lorsqu'une romance se met en place entre les deux adolescents. D'autant que souvent, cette dernière n'a nul autre objectif que s'attirer les faveurs de cette frange du public, quitte à paraître trop dégoulinante de bons sentiments, à l'image de films comme Twilight, pour ne stigmatiser personne... Comment ça trop tard ? Bref, toujours est-il que, malgré les apparences, Mac Carter réussit son coup et surprend son monde là où il ne s'y attend pas. Et si ce jeune couple peut paraître un tantinet à l'étroit dans cet arc narratif essentiellement basé sur une amourette aux origines totalement improbable, l'alchimie fonctionne. On veut en effet savoir comment cette relation va évoluer et surtout, ce que le jeune couple va découvrir.


Alors oui, le casting pêche parfois, principalement à cause de rôles complexes, difficiles à équilibrer, on pense notamment à celui de Jacki Weaver (Stoker, The Voices) exagérément inquiétante et énigmatique en début de métrage, mais rien de suffisamment dramatique pour annihiler les intentions initiales du réalisateur. D'autant que l'actrice flanque carrément les pétoche lors de la dernière bobine. Le couple de jeunes tourtereaux, incarné par Liana Liberato, essentiellement issue du monde de la série télévisée et Harrison Gilbertson (Need for Speed), fonctionne en revanche assez bien.

De la même manière, on pourra passer outre les incontournables effets inhérents au film de maison hantée, puisque, contre toute attente, des efforts sont faits pour intégrer les quelques jump scares à la narration et la mise en place d'une véritable atmosphère dès les premières images du film les fait fonctionner à merveille.


Malgré ces menus défauts, Haunt s'avère une bonne surprise. D'une part parce que le scénario, même s'il emprunte beaucoup au genre, ne s'avère pas complètement prévisible, mais aussi grâce à une mise en image soignée, qui évoque nos meilleurs orfèvres du genre actuel - James Wan en tête de gondole. Alors du fond ou de la forme, lequel est déterminant pour asseoir la qualité d'une œuvre ? Aucun des deux semble nous souffler Haunt. Simple question de dosage...
N.T.

EN BREF :
titre original : Haunt (Blue Skeleton)
pays d'origine : États-Unis
année de production : 2013
date de sortie française : inédit
durée : 86 minutes
budget : ?
adrénomètre : ♥♥
note globale : 3.5/5 

† HANTISE
L'introduction efficace
L'atmosphère angoissante
▲ La réalisation soignée
- DÉMYSTIFICATION -
La base scénaristique
La propriétaire exagérément inquiétante
▼ Quelques jump scares inutiles


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