[Critique] PARANORMAL ENTITY 4 : THE AWAKENING (inédit - 2012) de Martin Andersen

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En 2010, des enquêteurs du paranormal tentent de filmer le fantôme de Richard Speck, dans l'immeuble où ce dernier a torturé, violé et assassiné huit étudiantes en école d'infirmière, 45 ans plus tôt. Les familles de l'équipe de tournage, décimée sur place, ont finalement accepté de rendre publiques les images tournées cette nuit-là et retrouvées cinq jours plus tard...

Si le studio The Asylum, roi du mockbuster, faisait dans l'originalité, ça se saurait. Et autant prévenir tout de suite, dans ce film, surfant comme ces précesseurs sur la vague du found footage, tout y passe, de l'enfermement de Grave Enconters aux prises de vue effectuées dans la trappe du plafond de [Rec]2, en passant par le personnage de dos, debout au fond de la pièce du Projet Blair Witch...
Dans un cinéma plus traditionnel, on a même droit aux bruitages empruntés aux monstres de Mimic, jusqu'à la syndicale petite scène érotique qui ne manquera pas d'évoquer L'Emprise de Sydney J. Furie aux plus cinéphiles (un concept toutefois déjà recyclé dans le premier Paranormal Entity...).

Fidèle à lui-même, donc, The Asylum fait toujours dans l'économie. De scénario, comme expliqué ci-dessus, mais aussi de casting, avec des acteurs brillants surtout d'inégalité, allant du pas trop mal -souvent ceux qui meurent les premiers-, aux plus improbables, que l'on se farcit en général plus longtemps. D'ailleurs niveau dialogue non plus, il ne faut pas s'attendre à du haut niveau, à l'image de cette héroïne perspicace qui s'écrie "Ça devient bizarre !", en voyant une tâche de sang, alors qu'elle a découvert un macchabée quelques minutes plus tôt...

Il serait toutefois malhonnête de ne pas relever les quelques petites trouvailles, enfin au moins une, évidemment mal exploitée, mais qui mérite d'être soulignée. Elle consiste en l'utilisation d'une petite voiture radiocommandée à l'aide d'une tablette, équipée d'une mini caméra qui permet de se faufiler partout, même dans les endroits difficiles d'accès. Il faut bien avouer que le très court champ de vision génère un certain stress quant aux éventuelles rencontres qui pourraient survenir dans ce lieu étroit.


Évidemment, l'intérieur du bâtiment est tellement glauque et le papier peint tellement moche, que cela suffit parfois à titiller (toutes proportions gardées) l'adrénomètre, mais cela ne dépasse rarement le stade de l'inquiétude tranquille... En revanche, les amateurs d'horreur pure auront droit à quelques effets gores plutôt inhabituels dans ce type de production, à renfort de corps coupés en deux au niveau du bassin, voire même décapités...

Donc, Paranormal Entity 4 est une production dans la pure tradition du studio Asylum : fade, fauchée, bourrée de clichés, mal jouée... Si les amateurs de lieux flippants auront peut-être une chance de se sentir concernés par le film, les autres risquent fort de tomber dans un ennui si profond qu'ils se demanderont, un instant, s'ils ne seraient pas carrément devenus insensibles à l'épouvante. Le flip ultime...
N.T.

EN BREF
titre original : 100 Ghost Street : The Return of Richard Speck
pays d'origine : États-Unis
année de production : 2012
budget : 150 000 $
date de sortie française : inédit
durée : 75 minutes
adrénomètre : ♥
note gloable : 2/5


† HANTISE
▲ Lieux flippants
▲ Gore
▲ La caméra sur une voiture radiocommandée

 -  DÉMYSTIFICATION -
▼ Ennuyeux
▼ Mal joué
▼ Bourré de clichés

LE FLIP
La visite du plafond à bord d'une voiture télécommandée.

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