Noroi : The Curse (2005/2010 - DTV) de Kôji Shiraishi

ADRÉNOMÈTRE   
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Masafumi Kobayashi est un journaliste spécialiste du paranormal très prolifique. Cependant, ses dernières recherches l'ont emmené trop loin : sa maison a brûlé, sa femme est morte et il a lui-même disparu en ne laissant pour trace... qu'un film, dont le contenu est des plus choquants. Il rassemble des phénomènes paraissant tout à fait anodins et sans rapport les uns avec les autres : une femme se plaignant de bruits bizarres dans la maison voisine, une enfant-médium participant à une émission de télévision... Mais l'enquête de Kobayashi met à jour les liens entre tous ces événements, dévoilant petit à petit les différentes facettes d'une étrange malédiction...

Cette perle de l'angoisse venue du Japon n'a rien à envier aux film occidentaux boxant dans la même catégorie (celle du found footage en l’occurrence !).
Il parvient même à atteindre le dessus du panier grâce à des rebondissements réguliers qui le rendent beaucoup moins soporifique qu'un Paranormal Activity tout en, tel est son paradoxe, n'atteignant jamais l'intensité de ses scènes électrochocs.

Car oui, Noroi : The Curse est un vrai film d'épouvante, de ceux qui savent vous foutre les pétoches de manière insidieuse, pour peu que vous le visionnez tard la nuit avec le son très fort. Un plaisir renforcé par la non utilisation de jump scares, garantissant des montées d'adrénaline 100 % naturelles, uniquement basées sur l'atmosphère lourde, très premier degré du film, le genre d'ambiance qui rend la moindre image un peu bizarre très perturbante... Loin de la terreur vive d'un Grave Encounters, Noroi : The Curse procure son lot de frissons aux amateur du genre, une satisfaction d'autant plus forte que le précédent essai de son réalisateur,  Ju Rei : La Malédiction, diffusait également une aura angoissante, sans vraiment parvenir à faire monter l'adrénomètre. C'est désormais réparé.

Le masque du démon selon Kôji Shiraishi

Ce passionnant Noroi : The Curse, qui, à quelques encablures de Ring et The Grudge (il s'agit par ailleurs du même producteur), propose un montage d'images documentaires, filmées caméra à l'épaule, et de bout d'émissions de télévision pour faire avancer son histoire. Si on regrette vers la fin un manque de réalisme et plus que jamais cette fâcheuse tendance à tenir la caméra au lieu de tenter de s'extirper d'une situation périlleuse, l'ensemble tient tout de même suffisamment la route pour vous soutirer quelques frissons, voire plus, pour peu que vous soyez amateurs du genre.
N.T.

En bref :
titre original : Noroi : The Curse
pays d'origine : Japon
année de production : 2005
budget : 2 000 000 $
sortie française : 3 mars 2010 (DTV - Kaze)
durée : 115 minutes 
adrénomètre : ♥♥
note gloable : 3.5/5

Le flip : Un rituel en pleine nuit dans les bois.


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