En Quarantaine (2008/2009 - DTV) de John Erick Dowdle

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En 2007, Angela Vidal et son caméraman, Scott, font une virée dans une caserne de pompiers de Los Angeles. Pendant qu'ils filment le quotidien des soldats du feu, un appel survient... L'équipe se retrouve alors dans un immeuble d'Hayley et découvre qu'un étrange virus se répand chez les habitants. Bientôt, l'immeuble est placé en quarantaine...

On pourra disserter durant des années sur les raisons qui poussent les Américains à produire implacablement des remakes de films qui se suffisent pourtant à eux-mêmes, qu'on ne justifiera jamais assez la bêtise de la démarche.
Que cette dernière soit artistique ou froidement commerciale, à chaque fois que l'Oncle Sam se lance dans ce type de production, non seulement il créé une sorte d'indignation bien compréhensible de la part de ceux qui ont apprécié l’œuvre pillée, mais de surcroit s'expose à un lynchage certain du produit fini, dont la qualité ne peut qu'être inférieure, aussi sûr qu'on avait de la perte de qualité lorsque l'on recopiait une VHS sur une autre VHS au siècle dernier...

En Quarantaine, remake, donc, de [Rec] ne déroge bien entendu pas à la règle. Oh, bien sûr, sans faire du plan par plan, le réalisateur John Erick Dowdle (Devil, The Poughkeepsie Tapes, Catacombes) s'éloigne très peu du matériau d'origine. Dans les grandes lignes, on retrouve une mise en situation au cœur d'une caserne de pompiers avant de rejoindre l'immeuble d'infectés. Quelques nouveautés apparaissent cependant comme la présentation d'un chien mascotte à la caserne, qui trouvera écho par la suite lors du métrage, on dénote aussi une volonté flagrante de faire de l'humour, de tromper un peu son monde, avec un concours d'enfilage d'uniforme et même une visite virile des douches. 


Évidemment personne n'est dupe, ne serait-ce que pour l'imparable motif que ceux qui ont vu ou verront le métrage seront probablement passé avant par l'original. Les Américains aussi ? La question demeure en suspens, et les studios ont quant à eux pris les devants en leur proposant leur vision du truc. Toujours est-il que malgré l'adorable bouille de Jennifer Carpenter (Dexter) et quelques trouvailles pas forcément justifiées mais toujours sympathiques parmi lesquelles figurent un rat vindicatif salement écrabouillé sous une grolle, un pompier toujours debout malgré un tibia brisé ou encore un défonçage de gueule à coup de caméra (forcément très subjectif), le film ne fait que confirmer son inutilité et ne répond à aucun moment à la question qui parait essentielle tout au long du métrage : pourquoi ce remake ? 

Allez, pour les fans du genre, même si leur préférence se portera naturellement vers le film de Jaume Balaguero et Paco Plaza, En Quarantaine leur offrira quelques sympathiques moments de tension et de frayeur, à condition évidemment de se laisser prendre au jeu et accepter le côté inutile de ce remake. Une tolérance qui semble loin de faire l'unanimité auprès des cinéphiles.
N.T.

En bref : 
titre original : Quarantine
pays d'origine : États-Unis
année d'origine : 2008 
date sortie française : 10 juin 2009 (DTV - Sony Pictures Entertainment)
durée : 89 minutes
budget :  12 000 000 $
adrénomètre : ♥♥
note globale : 2.5/5

Le flip : Plongé dans le noir, vous découvrez que vous n'êtes pas seul dans la pièce...



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