Évaluation du dossier : 3.5/5 [♥♥]
Dans le but d'étayer sa thèse dédiée à la maladie d'Alzheimer, Mia Medina filme la malade Deborah Logan et sa fille Sarah. Très vite, d'étranges événements se produisent et le reportage si touchant sur les conséquences d'Alzheimer au quotidien bascule dans la démence et l'horreur...
Dans cette nouvelle vague de films « caméra à l’épaule », L'Étrange cas Deborah Logan impose son ton sans fausse note. En revenant vers des thématiques plus conventionnelles mais toujours aussi efficaces, le métrage fait dresser le poil grâce à son ambiance de possession post-ménopause.
Il est clair que le found footage est devenu un genre à part entière, même s'il divise toujours autant les cinéphiles. Certains y voient des productions low cost dénuées de réalisation, d’autres en consomment à une fréquence boulimique. Quoiqu’il en soit, un véritable amateur d’épouvante ne peut ignorer ce mouvement cinématographique et doit y discerner l’excellent comme le lamentable.
De plus, l’utilisation intelligente de la maladie d’Alzheimer permet de maintenir de la crédibilité tout au long de l’expérience. En accord avec cela, l’écriture des personnages se voit réaliste, avec Deborah en tête, interprétée par Jill Larson. Il faut l’avouer, cette vieille dame est particulièrement perturbante sans tomber – ou du moins pas trop vite – dans le cliché de la folle beaucoup trop inquiétante pour qu’on y croie.
Financé par les producteurs de l'inédit mais pas moins culte Trick 'r Treat, L'Étrange cas Deborah Logan dispose de nombreux atouts. Malheureusement, quelques défauts viennent entacher le tableau. L’intrigue souffre de quelques longueurs et l’on regrette que l’adrénomètre ne soit pas passé en zone rouge alors que le métrage avait toutes les cartes en main pour y parvenir. La scène finale est trop confuse à la limite d’être bâclée et n’est pas rattrapée par un cliffhanger pré-générique complètement bancal.
Toutefois, globalement, L'Étrange cas Deborah Logan est une plutôt bonne surprise malgré un manque d’originalité et quelques fautes bénignes. Ce petit budget mérite amplement sa place dans le club très privé des found footage de qualité. Durant le visionnage, cette chère Debbie se fera d’ailleurs un plaisir de vous rappeler qu’il n’est pas trop tard pour prendre d’éventuels renseignements auprès des hospices des alentours avant que votre propre belle ne disjoncte définitivement.
N.M.
EN BREF
titre original : The Taking of Deborah Logan
pays d'origine : États-Unis
budget : 1 500 000 $
budget : 1 500 000 $
année de production : 2014
date de sortie française : 24 juin 2016 (DTV-Metropolitan)
durée : 90 minutes
adrénomètre : ♥♥
note globale : 3.5/5
† EXORCISME †
▲ Utilisation intelligente de la maladie d’Alzheimer
▲ Le personnage de Deborah
▲ Réutilisation de valeurs sûres du cinéma found footage
▲ Le personnage de Deborah
▲ Réutilisation de valeurs sûres du cinéma found footage
- DÉMYSTIFICATION -
▼ Manque d’originalité
▼ Scène finale bâclée
▼ Cliffhanger bancal
LE FLIP
La nuit, Debbie se balade furtivement dans la maison…
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C'est sûr que c'est au dessus du niveau général de ce sous-genre globalement pourri mais ça ne m'a pas franchement convaincu...
RépondreSupprimerDécidément, un sous-genre qui n'a pas fini de diviser :)
RépondreSupprimerJ'ai bien aimer ce film, apres tout les autres navet, il m'a parru sympa, alors oui, c'est loin d'etre un cador, mais il est tres sympathique, avec des legers moments de frissons sans rentre dans la peur elle même.
RépondreSupprimerJe le recommande pour une soirée sympa avant d'enchainer sur un meilleur film d'epouvante. C'est une bonne entree en matiere ^^