[Critique] DEAD MINE (2012/2013 - DTV) de Steven Sheil

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Des explorateurs se rendent sur une île indonésienne dans le but de mettre la main sur un trésor caché. Sur place, attaqués par des groupes armés, ils sont contraints de se cacher dans une mine abandonnée. Mais le pire est à venir lorsqu'ils découvrent que des créatures radioactives peuplent l'endroit... 

Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il est difficile de passer après The Descent, chef-d’œuvre de l'épouvante de ces dernières années et influence la plus évidente ici. Non pas que Dead Mine, produit par la filiale Asie des studios HBO, soit un navet complet, loin de là d'ailleurs, en partie grâce à sa photo, particulièrement soignée.
Et pour cause, derrière la caméra on retrouve Steven Sheil, réalisateur du glauque Mum & Dad en 2008. Un touche-à-tout qui connait très bien son matériel puisqu'il a mis en boite six de ses projets, dont une poignée de documentaires. Malheureusement, malgré ce bel emballage, l'ensemble ne tarde pas à montrer ses faiblesses, soit un scénario téléphoné et protéiforme, hésitant constamment entre mystère, action et horreur et qui ne propose rien de véritablement innovant ou de palpitant avant son dernier quart d'heure. 


Manipulation, mensonge, trahison, trésor caché et danger permanent s'entremêlent et constituent le menu servi au spectateur et aux personnages. Et alors que certains se laissent guider par leur cupidité, ils finissent par découvrir un secret précieusement gardé depuis la seconde guerre mondiale. Et qui aurait, au final, mieux fait de le rester...

Sans vouloir enfoncer Dead Mine, il faut bien admettre que non seulement, le scénario n'a visiblement pas grand chose à apporter de nouveau au genre, mais de surcroît, il oublie d'intégrer quelques moments d'effroi à son histoire, qui pourraient créer le climat de tension visiblement recherché. Malgré les rencontres, certes étonnantes, que font nos héros pendant le métrage, les quelques scènes d'action justifiant ainsi la présence de militaires (ou l'inverse), ou même au travers d'un montage alterné lorsque les équipes se séparent, rien ne parvient vraiment à dynamiser l'ensemble.

Du coup, l'ennui guette et il faut vraiment attendre la dernière bobine pour qu'il nous soit enfin proposé quelques séquences intéressantes. Enfin, encore faut-il être amateur de samouraïs tout droit sortis d'une adaptation live des Tortues Ninja, ou encore se satisfaire de quelques rares plans gores, principalement constitués de corps sérieusement abimés et de poignardages en tout genre, souvent sanguinolents. 


Évidemment, le rapport avec The Descent se fait encore plus visible dans les profondeurs de la mine puisque c'est là qu'évoluent les fameuses créatures, se rapprochant physiquement, jusque dans leur couleur, des puissants et terrifiants Crawlers. Mais là le film de Neil Marshall provoquait un climat de terreur en jouant avec la peur de l'obscurité, Steven Sheil tente la technique inverse, au risque d'offrir des scènes bien trop éclairées pour provoquer un semblant de frisson.

Vous l'aurez compris, pour nous, Dead Mine manque cruellement de panache. Fade dans son ensemble, la catastrophe est toutefois évitée grâce à une réalisation très correcte qui a le mérite de faire atteindre à l’entreprise le niveau d'une série B moyenne à partir d'un scénario qui flirte, quant à lui, avec le Z.
N.T.


EN BREF
titre original : Dead Mine
pays d'origine : Indonésie
année de production : 2012
date de sortie française : 15 mai 2013 (DTV)
durée : 87 minutes 
adrénomètre : ♠
note globale : 2/5

† HANTISE
▲ Photographie soignée
▲ Les rencontres étonnantes
▲ Le dernier quart d'heure

-  DÉMYSTIFICATION -
▼ Manque de panache
▼ Fade et téléphoné
▼ Scénario aux limites du Z

LE FLIP


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