[Critique] BLOOD CAMP (2008/2011 - DTV) de Robert Hiltzik

ADRÉNOMÈTRE  ♠ 
NOTE  TV TV TV TV TV 

Comme chaque année, le camp d’été de Manabe accueille ses jeunes vacanciers venus passer un séjour paisible au bord du lac d’Arawak. Les adolescents ignorent cependant que le camp cache un terrible secret que les maîtres des lieux, Franck et Ronnie, se sont bien gardés de révéler. En effet, au début des années 80, 17 jeunes furent sauvagement assassinés par l'un des leurs. Lorsque certains campeurs commencent à manquer à l’appel, il ne fait aucun doute que le massacre du camp d’été recommence… 

Si le premier épisode, toutefois considéré et à juste titre, comme l'un des slashers les plus glauques des années 80, tombait souvent dans le comique involontaire, Robert Hiltzik semble, cette fois, prendre les devants en revendiquant son côté Z totalement assumé.
Blood Camp répond donc au cahier des charges du nanar et l'on en vient souvent à se demander si le flm n'aurait pas été tourné sous l’égide la firme Troma.

C'est donc Robert Hiltzick qui reprend son bébé en main, n'ayant d'ailleurs plus rien réalisé depuis le premier volet, intitulé Massacre au Camp d’Été (1983) et inédit chez nous en DVD. Infatigable, le gaillard a plus ou moins participé à ses suites, dont la troisième, sous-titrée "The Survivor", sera livrée sous forme de court-métrage. Dans cette nouvelle mouture, il y injecte une nouvelle fois toute ce qui faisait le charme narnardesque et bas du front de la saga soit des personnages ultra caricaturaux et la plupart du temps joués comme des pieds par des acteurs constamment en cabotinage, rendus encore plus crétins par les doublages français. De ce côté, ne vous attendez pas à autre chose qu'un véritable nid d'ados profondément stupides et stéréotypés jusqu'à l'extrême.


Dans un emballage proche du sitcom, l'astuce de l'auteur pour tenter de rendre sa brochette de personnages la plus normale possible, est de balancer un leurre, incarné par un grand dadet simple d'esprit, dont l'âge mental ne dépasse pas celui d'un enfant de quatre ans. Un personnage dont le traitement n'est pas complétement inintéressant, puisque présenté à la fois comme un persécuteur et un souffre-douleur. L'autre personnage, le plus "marquant, est à "découvrir" en fin de métrage à l'occasion d'une fin à la "Scooby-Doo" aussi ridicule que prévisible.

Au final, Blood Camp est assez fidèle à la saga, dont le principal intérêt se situe dans le terrible sort réservé aux pauvres victimes. Le spectateur aura ainsi droit à tout un florilège de mises à mort toujours aussi efficaces comme la combustion spontanée forcée, la voiture castratrice, le coup de la planche de fakir ou encore la tête frite, déjà exploitée dans le premier film.


Avec ce cinquième volet, Hiltzik se détache de l'aspect dérangeant du film original, préférant miser sur l'absurdité de son propos, prenant un plaisir probablement sadique à rendre ses personnages aussi peu attachant que son film insipide. Et le pire, c'est qu'il parvient à véritablement susciter un intérêt au cœur de ce festival de crétineries... Fascinant !
N.T.

En bref : 
titre original : Return to Sleepaway Camp
pays d'origine : États-Unis
année de production : 2008 (vidéo)
date de sortie française : 17 septembre 2011 (DTV)
durée : 86 minutes 
budget : 4 000 000 $
adrénomètre : ♠
note globale : 1.5/5


† HANTISE
▲ Absurde
▲ Fascinant
▲ Les meurtres

-  DÉMYSTIFICATION -
▼ Pire que l'original
▼ Les personnages insipides
▼ La fin Scooby-Doo

LE FLIP
...

LIRE AUSSI
Mischief Night
Urban Legend
Vendredi 13



Commentaires

En cours de lecture