[Critique] SILENT HILL (2006) de Christophe Gans

ADRÉNOMÈTRE   
NOTE  TV TV TV TV TV 

La petite Sharon rêve souvent d'une ville abandonnée nommée Silent Hill. Sa mère, Rose, déterminée à comprendre le mal dont souffre son enfant, décide de l'y emmener. Alors qu'elles pénètrent dans cet univers lugubre, Sharon disparaît. Rose se lance à sa poursuite, mais se rend vite compte que ce lieu étrange n'a rien de normal. Noyée dans le brouillard, peuplée d'étranges créatures, hantée par des ténèbres vivantes qui dévorent littéralement tout ce qu'elles touchent, cette dimension va peu à peu livrer ses terrifiants secrets. Avec l'aide de Cybil, de la police locale, Rose se jette dans une quête éperdue pour arracher sa fille à la ville fantôme...

Après un début pas excitant pour un clou, Christophe Gans, malgré un montage et des acteurs pas toujours très inspirés, parvient au fil du métrage à instaurer une ambiance assez proche de l’esprit du jeu vidéo créé par Keiichiro Toyama.
On touche là un point intéressant, puisque inspiré d’un jeu, donc virtuel, le film souffre parfois d’effets numériques médiocres et pas toujours très finauds (la scène de la première attaque de Rose par les enfants brûlés est sans doute l’une des moins réussies). 


Toutefois, Gans réussit à instaurer une ambiance déjantée, mystérieuse, et si son film ne débouche que très rarement vers la peur, il distille à l’instar du jeu vidéo éponyme, une angoisse permanente. Une autre réussite du film tient dans le personnage très énigmatique de Pyramid Head, imposant avec sa lame qui déchire les portes d’acier. Les puristes remarqueront que ce premier opus (Silent Hill : Revelation 3D est prévu en 2012), se veut assez fidèle au premier jeu vidéo si l’on excepte que c’est la mère adoptive, Rose, qui recherche sa fille Sharon et non plus Harry Mason qui recherche sa fille adoptive Cheryl.


Reprenant une symbolique complexe très présente dans le jeu et teintée de psychologie, Silent Hill apparait comme une ville damnée qui a sombré dans une dimension cauchemardesque à cause des délires hystériques d’une poignée de fanatiques religieux. Silent Hill est en effet une projection des souffrances d’un personnage clé de l’histoire. Un concept novateur offrant un matériau dense, ultra codé, qui ouvre la porte a des scènes surprenantes, voire hallucinantes. 

Christophe Gans est fan de la série et on sent qu'il s'éclate avec son joujou... Et même si le rendu final est assez inégal (allant du pire avec un début surjoué, au carrément jouissif via un final apocalyptique flirtant avec le cinéma de Dario Argento), l'adaptation respecte la plupart du temps l'esprit du jeu vidéo, de même que la bande son est fidèle au score d'Akira Yamaoka, qui participera à l'aventure cinématographique aux côtés de Jeff Danna.
N.T.

EN BREF
titre original : Silent Hill
pays d'origine : États-Unis / Japon / France
année de production : 2006
date de sortie française : 26 avril 2006
durée : 120 minutes
budget : 50 000 000 $
adrénomètre : ♥
note globale : 3.5/5

† HANTISE
▲Début surjoué
▲ Esprit du jeu respecté
▲ Musique

 -  DÉMYSTIFICATION -
▼ Début surjoué
▼ Complexe
▼ Effets numériques

LE FLIP
La sirène retentit et les ténèbres s’abattent sur la ville…

LIRE AUSSI
Silent Hill : Revelation 3D
Silent Hill : Downpour 
The Mist



_________________________

L'avis du petit Scaretrapper
_________________________

Silent Hill  est un assez bon film d’horreur bien que n’étant pas très fidèle aux jeux, tant sur l’ambiance que sur les évènements. Toutefois, aimant beaucoup l’idée de Silent Hill (la ville fantôme, les monstres, les ténèbres...) je l'ai visionné à l'âge de 8 ans et j’eus beau être en plein jour, avec mes parents avec moi, ce film m’avait laissé un traumatisme. Cette année, soit 5 ans après, je me suis décidé à le visionner de nouveau, avec une bonne appréhension. Et bien, je dois dire qu’il m’avait fait beaucoup plus peur que ça la première fois...


L’ambiance n’est pas au rendez-vous, les ténèbres ne font pas réellement peur, une ou deux scènes ne servent pas à grand chose, toutefois, les monstres sont bien réalisés. Encore aujourd’hui, quand je regarde le film il y a deux ou trois scènes qui m’effraient mais globalement Silent Hill reste assez passable dans ce domaine. C’est aussi pour ça que je garde un avis mitigé, car malgré quelques scènes gores, l'ambiance du jeu est trop absente, le scénario un peu trop tiré par les cheveux et la fin nous laisse perplexe. Silent Hill, c’est bien surtout lorsque les ténèbres arrivent, ce sont les meilleurs moments du film, même s'ils sont parfois trop courts, ou mal exploités. 

Le flip : Lorsque Pyramid Head prend la peau du corps de la femme et la balance sur la porte de l’église...
ma note : 2.5/5
adrénomètre : *
Deadwalker, 14 ans. 

Commentaires

  1. Un des meilleurs adaptations de jeux vidéo au cinéma.
    Ce film retranscrit très bien l'univers mystérieux et malsain du jeux vidéo.

    En gros : les résident evil et autres adaptations peuvent dégager devant ce film ^^

    RépondreSupprimer
  2. Un bon film oui
    Je vais me permettre de contredire le petit Scaretrapper en affirmant que ce qui fait la qualité du film selon moi, c'est justement son respect au jeu et surtout le fait que son ambiance soit très bien retranscrite
    Selon moi hein

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

En cours de lecture