ADRÉNOMÈTRE ♡ ♡ ♡
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Angleterre, 1921. L'écrivain et scientifique Florence Cathcart est la
meilleure chasseuse de fantômes du pays. Elle est invitée par Mallory,
un mutilé de la Grande Guerre, à venir à la campagne dans le pensionnat
où ce dernier est enseignant pour enquêter sur une mort mystérieuse
attribuée à l'esprit maléfique d'un enfant. À l'aide d'une caméra, de
pièges à fil et d'enregistreurs, Florence en vient rapidement à la
conclusion qu'il existe une explication logique derrière cette tragédie.
Mais ses convictions rationnelles sont mises à rude épreuve lorsqu'une
nuit, elle se retrouve confrontée à l'apparition terrifiante d'un
spectre. Un trouble qui s'accentue lorsqu'un traumatisme de son enfance refait progressivement surface.
De temps en temps, le cinéma d'épouvante se voit gratifié d'un digne représentant dont les qualités intrinsèques créent un état de grâce - certains appellent cela le génie - et cette Maison des Ombres, sous des faux airs de modeste drame fantastique est de ceux-là.
Dès le début on est happé par une vraie fausse séance de spiritisme dont l'esthétisme, remarquable, rappelle une carte postale d'époque. Grain et couleurs sont ainsi mis à contribution pour exprimer à l'image les traumas et névroses des personnages, pour beaucoup rongés par la solitude, ce sentiment qui entraine justement un contact avec les fantômes. Puisant aussi bien du côté des Innocents -la base- que du Pensionnat, de L’Échine du Diable et Les Autres, on retrouve, comme dans les œuvres précitées, un travail minutieux sur la photo et les décors pour une esthétique générale cohérente et immersive.
Mêlant drame psychologique et épouvante, La Maison des Ombres propose quelques moments de flip, certes peu nombreux, mais la tension demeure palpable dès que Florence Cathcart se lance dans sa chasse aux fantômes au cœur du pensionnat, jusqu'à la conclusion du métrage. Là, en guise de cerise sur le gâteau, un twist final attend le spectateur, parfaitement orchestré et dissimulé lors du métrage. Et ce n'est pas faute d'avoir disséminé des indices... Ce qui bien évidemment justifie le visionnage du film à plusieurs reprises pour en apprécier davantage toute la mécanique. Enfin, sa fin ouverte, d'une ostensible ambiguïté, devrait nourrir à l'infini les débats de cinéphiles.
Alors certes, La Maison des Ombres peut parfois sembler un peu long pour les amateurs d'horreur pure, ou pire, les fans des Resident Evil, mais c'est justement ce qui rend les scènes d'angoisse encore plus terrifiantes. En tout cas ici, c'est la formule magique qui fait toujours notre bonheur. Merci Nick !
N.T.
Prix du Jury, Prix du Jury SyFy et Prix du Jury Jeunes de la région Lorraine à Fantastic'arts 2012.
En bref :
titre original : The Awakening
pays d'origine : Grande-Bretagne
année de production : 2011
budget : 3 850 000 €
sortie française : 6 mars 2012 (DTV - Studiocanal)
durée : 108 minutes
budget : 3 850 000 €
sortie française : 6 mars 2012 (DTV - Studiocanal)
durée : 108 minutes
adrénomètre : ♥♥♥
note globale : 4.5/5
Le flip : La tronche bien craignos du jeune fantôme !
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