THE STYLIST (2020) de Jill Gevargizian [Critique] COMPÉTITION GÉRARDMER 2021

Évaluation du dossier : 4/5 []

Tout le monde rêve de devenir quelqu’un d’autre… mais pour Claire ce rêve devient une obsession, puis un véritable cauchemar. Son travail de coiffeuse lui permet de s’évader en écoutant les histoires de ses clientes jusqu’au moment où elle décide d’arrêter la discussion… et d’en finir pour de bon avec elles. La vie solitaire de Claire, avec sa routine bien ordonnée et ses secrets inavouables, est chamboulée le jour où une de ses fidèles clientes lui demande de la coiffer pour son mariage…

Avec The Stylist, adapté de son court-métrage, Jill Gevargizian nous plonge dans l'inavouable intimité de Claire, héroïne pathétique, dérangée, malaisante, mais coiffeuse avant tout...

Dans la famille Maniac, on vous présente la fille ! Claire est une jeune femme d'apparence soignée, rien d'étonnant du coup à ce qu'elle exerce le métier de coiffeuse... Son activité professionnelle, qu'elle pratique avec un certain savoir-faire, semble lui plaire, et bien au-delà de la simple satisfaction du devoir accompli... Voici le point de départ de The Stylist de Jill Gevargizian, adaptation pour le cinéma, comme beaucoup avant elle, de son court-métrage homonyme réalisé en 2016.


Le tour de force de The Stylist se situe bien dans sa capacité à rendre tout à fait crédible l'histoire cette coiffeuse psychopathe. Elle-même ancienne coiffeuse, Jill Gevargizian parvient à nous faire partager les obsessions de son "héroïne". Maniaque à un degré meurtrier, Claire trouve un exutoire à sa personnalité autophage en se lançant dans une collection pour le moins malsaine, qui plus est, mortelle. En effet, elle repère ses proies au salon, les attire dans ses filets pour pouvoir les scalper et finalement emprunter leur personnalité, sans doute pour tuer, cette fois, le temps à la maison. 

Le tableau est déjà bien tragique, mais tout ne s'arrête pas là. Ses pulsions sociopathes la conduisent à des comportements extrêmement gênants envers ses semblables et montrent l'incapacité de cette pauvre bougresse à envisager une relation normale avec quiconque. Et c'est bien là toute la réussite du film. Grâce au talent de son actrice, Najarra Townsend (Contracted, The Darkness of the Road), le spectateur est emprisonné dans la psyché de ce personnage malade et subit en même temps que lui son pénible quotidien, qu'il soit dans ses interactions erratiques avec l'extérieur que dans son inavouable intimité. 


Plus malaisant que réellement flippant, The Stylist, bien qu'inférieur à Maniac, notamment en termes d'horreur graphique et auquel on ne peut s'empêcher de le comparer, parvient donc à marquer les esprits grâce notamment à sa capacité à donner une épaisseur psychologique suffisamment forte à son personnage principal, finalement pathétique au point de le prendre en pitié, jusqu'à une certaine limite, cela va de soi.
N.F.T.

EN BREF 
titre original : The Stylist
réalisation : Jill Gevargizian
distribution : Brea Grant, Najarra Townsend, Sarah McGuire...
photographie : Robert Patrick Stern
pays d'origine : États-Unis
budget : N.C.
année de production : 2020
date de sortie française : Prochainement
durée : 105 minutes
adrénomètre : ♠
note globale : 4/5

† EXORCISME † 
▲ Actrice principale
▲ Malaisant
▲ Photographie

- DÉMYSTIFICATION -
▼ Manque d'un poil d'horreur
▼ Pas flippant
▼ Sous "Maniac"

LE FLIP
Les obsessions maladives de Claire...


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AVIS DE FESTIVALIERS


L'avis de Nico

Note globale : 4/5 
Adrénomètre : ♠

Dans la famille Maniac, on vous présente la fille ! Une jeune femme d'apparence soignée, comme toutes les coiffeuses, avec un boulot qui lui plaît... un peu trop sans doute ? C'est le point de départ de The Stylist de Jill Gevargizian (adapté de son court-métrage homonyme de 2016), elle-même ancienne coiffeuse, qui parvient à nous faire partager les obsessions de Claire. Maniaque à un degré meurtrier, Claire trouve un exutoire à sa personnalité autophage en se lançant dans une collection pour le moins malsaine, qui plus est, mortelle. Ses pulsions sociopathes la conduisent à des comportements extrêmement gênants envers ses semblables, et c'est bien là toute la réussite du film : grâce au talent de son actrice, Najarra Townsend (Contracted), le spectateur est un peu prisonnier de ce personnage et subit en même temps qu'elle son pénible quotidien, qu'il soit avec l'extérieur ou dans son intimité. Plus malaisant que réellement flippant, The Stylist marque les esprits grâce notamment à sa capacité à donner une épaisseur psychologique suffisante à son personnage principal, au point de le prendre presque en pitié, jusqu'à une certain limite, cela va de soi...


L'avis de Chris

Note globale : 4.5/5 
Adrénomètre : ♥

The Stylist est un film qui nous plonge dans le quotidien d'une coiffeuse mentalement instable. On ne peut qu'admirer le jeu de l'actrice principale, Najarra Townsend, qui a vraiment su insuffler à son personnage le côté perturbé mais aussi effrayant et pathétique qui la caractérise. On adore l'humour et l'ironie de la situation : une coiffeuse folle à lier qui joue les psys pour ses clientes ! On apprécie également la double lecture du film sur les conversations à sens unique. Un film à voir sans hésitation.


L'avis de Sylvain

Note globale : 2.5/5 
Adrénomètre : ♥

The Stylist aura eu le mérite de retenir mon attention jusqu'à la fin. Ce n'était pas gagné. La thématique proposée est complètement infondée, l'histoire est sans relief, mais on veut tenir jusqu'au bout du métrage pour voir ce que le réalisateur va nous proposer, comment se sortir de cette situation malsaine. On ressent presque de la pitié pour le personnage principal tellement la tristesse qu'elle dégage est perceptible. Le malaise est présent en continu dans The Stylist, on se demande même comment tout cela peut se terminer. Couronné d'une fin que l'on devine assez rapidement, on est content que cela s'arrête lorsque le générique arrive.

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