ADRÉNOMÈTRE ♡ ♡ ♡
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Deux jeunes américains partent en vacances à JéruZalem lors du Yom Kippour. Mais cette escapade va se transformer en véritable cauchemar quand l'une des portes de l'enfer va s'ouvrir. Le jour du Jugement dernier a sonné...
Et si les morts revenaient des enfers vêtus de leurs plus belles ailes de chauve-souris pour terroriser les vivants ? C’est le postulat alléchant – même si peu audacieux – de JeruZalem, une réalisation horrifique israélienne récompensée ex-aequo, avec Évolution, par le prix du jury au festival du Film Fantastique de Gérardmer de 2016.
Tout en restant méfiant, on ne peut s’empêcher de ressentir une certaine curiosité à l’égard de cette petite production exotique et l’idée d’un found footage apocalyptique dans les rues de cette ville sainte fixe les attentes un peu trop haut. Ainsi, le film manque cruellement de consistance. Les effets spéciaux super cheap sont déplorables, le jeu d’acteur est plus que précaire et le scénario n’est pas assez approfondi. Les deux premiers tiers du visionnage seront dédiés à une visite touristique de Jérusalem durant laquelle le spectateur peinera à garder les yeux ouverts. Quand enfin commencent les choses sérieuses, les apparitions démoniaques se font rares et confuses. Ajoutons à cela un final décevant qui, malheureusement, est à l’image du reste du métrage.
Cependant, avant d’effacer complètement JeruZalem de votre mémoire, il est peut-être bon de le replacer dans son contexte. Les réalisateurs Doron et Yoav Paz ont reçu pas mal de bâtons dans les roues en ce qui concerne les subventions et les autorisations, ce qui conduit à un tournage amateur – voire clandestin – digne d’une série Z. En considérant toutes ces mésaventures, on peut tout de même applaudir la persévérance de nos deux jeunes cinéastes et leur désir de mener leur projet à terme.
Certes, le rendu global est moyen pour ne pas dire ennuyeux. Pourtant, on peut déceler plusieurs bonnes idées comme l’utilisation des Google Glass pour le tournage qui amincit la frontière entre les images « caméra à l’épaule » et la prise de vue subjective. Le scénario, sans être original ni développé, avait au moins le mérite d’être ambitieux avec des enjeux bibliques, une église catholique cachottière et même un point de vue sur le conflit israélo-palestinien. Ces qualités ne feront pas changer l’avis général mais démontrent bien qu’il y avait quelques pistes à creuser pour échapper au naufrage.
Clairement, pour passer un bon moment devant JeruZalem, il faudra faire preuve d’une bienveillance et d’un optimisme sans faille. Un film qu’on aurait aimé apprécier pour ses quelques idées et sa démarche mais qu’on vous conseillera tout de même d’éviter. Préférez-lui le Cloverfield de Matt Reeves qui présente une trame similaire mais qui, par contre, envoie du très lourd.
EN BREF
titre original : JeruZalem
pays d'origine : Israël
budget : 160 000 $
année de production : 2015
date de sortie française : 6 avril 2016 (DTV - M6 Video)
durée : 94 minutes
adrénomètre : ♥
note globale : 2/5
† EXORCISME †
† EXORCISME †
▲ L’utilisation des Google Glass
▲ La scène d’introduction
▲ Quelques idées pas assez développées
- DÉMYSTIFICATION -
- DÉMYSTIFICATION -
▼ Manque de contenu
▼ Effets spéciaux numériques ratés
▼ Assez ennuyeux
LE FLIP
Une blonde cliché qui reste évidemment trop près de la fenêtre …
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