[Critique] LA VICTIME (2006/2009 - DTV) de Monthon Arayangkoon

ADRÉNOMÈTRE  ♡ 
NOTE  TV TV TV TV TV 

En jouant le rôle des victimes lors des reconstitutions de scènes de crime, une jeune actrice commence à se faire connaître et participe à toutes les enquêtes policières. Soucieuse de ne pas contrarier les esprits des morts qu'elle incarne, elle procède systématiquement à un petit rituel en fin de séance. L'une de ses reconstitutions ne se passe pas tout à fait comme prévu et la jeune femme commence à entendre des voix et avoir des visions effrayantes qui lui indiquent que l'accusé n'est pas le bon coupable et qu'un esprit tente de la posséder...

Difficile après le visionnage de La Victime de choisir un angle juste et adapté au métrage pour en parler, tant il laisse le spectateur dans un véritable état de confusion.
On est pourtant loin du scénario inaccessible... bien au contraire, même s'il se permet, dans sa deuxième partie, un retournement de situation totalement imprévisible, digne d'un film de Wes Craven. Sauf que, contrairement à ce dernier, c'est ici du côté de la mise en scène de Monthon Arayangkoon, fade et sans charisme, que le bat blesse, à tel point qu'on se rapproche souvent d'une esthétique proche du téléfilm.

Cependant, les effets de peurs s'enchaînent à un rythme assez soutenu, et font l'effort de ne pas tomber dans le fake scare, généralement coutumier dans ce type de production. On apprécie donc leur intégration globalement "naturelle" à l'image, même si le film aurait sûrement gagné à travailler davantage son atmosphère que ces effets de jaillissement. De leur côté, les maquillages sont plutôt réussis et l'analyse, certes désormais peu originale, mais toujours aussi efficace, des images vidéo pour y découvrir des apparitions, offre quelques moments de tension plutôt bienvenus. Le réalisateur poussant le vice lors du générique de fin en démontrant la présence de spectres même durant le tournage de son film.


Le tout teinté d'une pointe d'humour, notamment lié à cette actrice tellement douée qu'elle fait flipper les témoins lors des reconstitutions, jusqu'à déclencher des mouvements de panique, et parvient à obtenir les aveux des criminels en larmes, persuadés dtre aux prises avec le fantôme de leur victime. Ensuite, les choses se corsent, la ghost story vire au giallo, avant de basculer définitivement dans une autre dimension...

À ce moment on est partagé entre ennui et intérêt, causé par un réalisation sans saveur, rendue encore moins passionnante lors d'une deuxième moitié de métrage aux enjeux difficiles à appréhender, et qui peine à se détacher de la désormais très balisée vague horrifique asiatique. Dommage, d'autant que la première partie se révèle rapidement immersive malgré des doublages en VF qui ne font qu’accentuer l'aspect téléfilm de l'ensemble. Et le potentiel trouille du film était quant à lui largement exploité, mais il ne suffit malheureusement pas à insuffler de l'âme à un projet, certes noble de par ses choix parfois radicaux,  mais parfois trop à côté de la plaque pour réellement convaincre.
N.T.

EN BREF
titre original : Phii Khon Pen
pays d'origine : Thaïlande
année de production : 2006
date de sortie française : 21 avril 2009
durée : 108 minutes 
adrénomètre : ♥♥
note globale : 2.5/5

† HANTISE
▲ Première partie immersive
▲ Flippant
▲ Des propositions intéressantes

-  DÉMYSTIFICATION -
▼ Réalisation sans saveur
▼ Pas toujours clair dans ses enjeux
▼ Manque d'originalité

LE FLIP 
Le jeune héroïne harcelée par un fantôme.

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