Wake Wood (2010/2012 - DTV) de David Keating

ADRÉNOMÈTRE  ♠ 
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Louise et Patrick, sous le choc de la mort tragique de leur fille Alice, décident de déménager dans une petite bourgade reculée appelée Wake Wood. Ils découvrent dans ce lieu, l’existence d’un rituel païen entretenue par les habitants depuis des décennies. Il permet de faire revenir d’outre-tombe pour une durée de trois jours n’importe quelle personne, afin de lui accorder un dernier adieu. À la fois effrayé et excité par cette perspective, le jeune couple sollicite l’aide des villageois pour ramener leur fille à la vie...

Que les choses soient claires, Wake Wood fait partie de ces métrages dont la jaquette en promet bien plus que le film. Forêt mystérieuse, bras tendu et main aux doigts écartés, en forme d'arbre baigné dans une lumière vive, pour une promesse de déluge en effets spéciaux bien moindre en réalité. Et même si on est encore loin du navet total, ce film à petit budget, estampillé du sceau de ce phénix nommé "Hammer", possède non seulement un argumentaire horrifique limité, mais pire encore, ne contient aucun moment de flip... vous voici prévenu !

N'en demeure pas moins une jolie fable sur le deuil, la difficulté à accepter la mort de son enfant, et dont l'évolution progressive et inéluctable vers l'horreur n'est pas sans évoquer le Simetièr(r)e de Stephen King avec lequel il entretient des similitudes troublantes. Tout comme son modèle, Wake Wood avec son air de remake irlandais du film de Mary Lambert, interroge le prix qu'un couple, anéanti par le deuil, est prêt à payer pour retrouver sa fille durant quelques jours. Bien évidemment les choses ne sont pas si simples puisque la petite revient un peu "différente" et les événements vont empirer, rapprochant le film de David Keating toujours et encore de l’œuvre précitée...

Des parents endeuillés prêts à tout pour retrouver leur enfant...
Tourné en numérique, David Keating offre quelques plans sympas, somme toute classiques, sans chercher à apporter quelque chose de neuf ou de sophistiqué, ce qui donne un cachet de série B plutôt cohérent à ce petit film d'horreur rural. Quasi fauché, Wake Wood préfère jouer la carte de la discrétion, aux limites de l'austérité esthétique. Le choix des acteurs et le traitement des personnages est donc primordial dans ce cas de figure pour parvenir à en faire sortir quelque chose d'intéressant. Une mission réussie à ce niveau, avec des personnages fouillés, globalement convaincants, qui s'efforcent de pallier à ce cruel manque d'originalité. 

À noter qu'il s'agit d'une production Hammer, nouvelle génération, présentée la première fois au festival du film fantastique de Lund, en Suède, en 2009. Ainsi, Wake Wood fait figure de petit amuse-gueule inoffensif avant la sortie de l'excellent La Dame en Noir qui interviendra trois plus tard.
N.T.

En bref :
titre original : Wake Wood
pays d'origine : Irlande / Grande-Bretagne
année de production : 2010
date de sortie française : 14 août 2012 (DTV - Metropolitan Vidéo)
durée : 90 minutes
adrénomètre : ♠
note globale : 2.5/5

Le flip : ...

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