Lake Mungo (inédit - 2008) de Joel Anderson


ADRÉNOMÈTRE  ♡ 
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La famille Palmer endeuillée par la disparition de la jeune Alice, retrouvée noyée au fond d'un lac, se retrouve confrontée à d'étranges événements paranormaux. Ils sont relatés dans ce documentaire, à renfort de témoignages et d'images d'archives qui tentent de percer le mystère de sa mort, mais aussi d'expliquer sa présence observée dans le monde des vivants bien après son décès.

Filmé sous forme de documentaire, cette ghost story parvient à foutre les jetons, et ce grâce à son casting convaincant et une réalisation chiadée qui respecte le langage du genre dans lequel il veut s'inscrire.
À renfort d'images d'archives "réels", d"interviews de protagonistes et d'enquêtes, on suit l'aventure surnaturelle de la famille Palmer avec intérêt, d'autant que Lake Mungo sait faire monter la sauce en proposant quelques événements suffisamment inattendus pour piquer la curiosité.

Mais alors que l'on s'attend à tout moment à l'ultime flip, on atteint la fin du métrage en restant un peu sur sa faim. Une situation frustrante puisque le film parvient distiller à défaut de trouille, une véritable angoisse, notamment lorsque les images filmées dans la maison révèlent la présence du fantôme de la pauvre Alice et lors de la découverte - assez traumatisante - d'une vidéo sur son portable.

Non, la peur de type jump scare n'est pas au rendez-vous, ce qui est probablement volontaire puisque Joel Anderson l'effleure plusieurs fois, sans passer le pas. À ce titre les scènes d'apparitions, associées aux témoignages et commentaires sont plutôt efficaces, sans oublier l'une des scènes clé dévoilée en quasi fin de métrage, donnant un aspect définitivement bizarre et perturbant à l'ensemble de l'enquête. Parmi les thématiques qu'il développe, comme le deuil, les faux-semblants ou encore le manque de communication dans le noyau familiale, naît également, sans trop en dire, l'idée que certains d'entre-nous pourraient pressentir leur propre mort peu de temps avant que celle-ci n'intervienne. Ce qui, dans le contexte de ce documentaire, à quelque chose de franchement angoissant. 

Mais où est Alice ? La réponse est dans cette image...

Les amateurs de véritables sensations et émotions fortes à la Insidious ou Paranormal Activity, s'exposent à la déception, puisque Lake Mungo prend son temps pour exposer les faits et n'atteint ni la puissance du premier, ni les pics d'angoisse du second. On peut à la rigueur le situer quelque part entre deux autres faux documentaires que sont l'Australien The Tunnel et le bluffant Curse of the Blair Witch, présenté dans le DVD du Projet Blair Witch.  Ainsi, les âmes sensibles, ou amateurs d'histoires de fantômes sans débordements horrifiques (ou très peu) devraient y trouver leur compte et ne devraient pas se coucher l'esprit tranquille après le visionnage. D'autant qu'une question centrale non élucidée par le reportage viendra les hanter : qu'est-il arrivé à Alice ?
N.T.

En bref : 
titre original : Lake Mungo
pays d'origine : Australie
année de production : 2008
budget : 1 200 000 $
date de sortie française : inédit
durée : 87 minutes 
adrénomètre : ♥♥♥
note globale : 4/5

Le flip : Une rencontre dévoilée sur le portable de la victime.

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