The Caller (2010/2012-DTV) de Matthew Parkhill

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Alors en plein de divorce, Mary emménage dans un nouvel appartement. Traumatisée par son futur ex-mari, caractériel et violent, elle essaie tant bien que mal de tourner la page. Un soir, elle reçoit un coup de téléphone d’une inconnue sur l’ancien appareil qui traînait dans le salon avant son arrivée. Au bout du fil, Rose, une vieille dame avec laquelle elle développe une relation téléphonique. Mais après quelques échanges, Mary se pose des questions sur la santé mentale de son interlocutrice, qui affirme l’appeler du passé. La donne change radicalement lorsque Rose commence à la harceler et la menacer...

Excellente surprise que ce film britannique tourné sur l'île de Porto Rico. À commencer par cette histoire de communications téléphoniques extra temporelles. Si, certes, l’explication de ce phénomène s'avérera quelque peu saugrenue, on ne peut que se réjouir d'un scénario bien ficelé, qui parvient à faire progresser l'intrigue sans véritablement temps mort.

Et à partir d'une idée de base plutôt excitante, scénarisée par un nouveau venu au cinéma, Sergio Casci, Matthew Parkhill réalise un thriller globalement maitrisé, qui n'a pas à rougir face à la production cinématographique actuelle du genre.

Si la VF est, comme toujours, à fuir, le casting, Stephen Moyer (The Forest), Rachelle LeFevre et Luiz Gurman en tête, parvient à donner un semblant de réalisme à cette histoire pourtant totalement surréaliste. La voix de la femme située trois décennies en amont a également ce petit quelque chose qui vous glace facilement le sang et on ne s'étonne qu'à moitié de voir ce personnage interprété par Lorna Raver, la vieille peau qui jette un sort à la pauvre Alison Lohman dans le Jusqu'en enfer du grand Raimi.


Même s'il contient très peu de temps mort, les meilleures phases du métrage se situent au début, lorsque Mary enchaine les conversations avec son interlocutrice et prend conscience que celle-ci lui parle réellement depuis 1979, dans une atmosphère bien évidemment lourde et angoissante... La dernière partie offre également son lot de frisson lorsque l'héroïne doit faire face à la colère de Rose et la gérer tant bien que mal depuis le présent.

Pas vraiment de terreur au programme, donc, mais The Caller n'en demeure pas moins un excellent thriller qui parvient à créer une atmosphère de malaise, et vous soutirera quelques sueurs froides. De plus, le scénariste ne choisit pas la facilité en choisissant des directions bien différentes de ce que le grand public pourrait attendre, et c'est sans doute là l'une des clés de sa réussite. The Caller est donc de ces DTV à choisir en cas d'hésitations...
N.T.

En bref : 
titre original : The Caller
pays d'origine : Grande-Bretagne / Porto Rico
année de production : 2010
date de sortie française : 30 mai 2012 (DTV - Pathé)
durée : 92 minutes
adrénomètre : *
note globale : 3.5/5

Le flip : Mary découvre la présence de son interlocutrice là où elle ne devrait pas être.



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