Ring Ø : Birthday (2000/2003 - DTV) de Norio Tsuruta

ADRÉNOMÈTRE  ♡ ♡ ♡ 

NOTE  TV TV TV TV TV 

Une trentaine d'années avant les évènements de Ring, vivait encore Sadako Yamamura. Jeune fille d'une vingtaine d'années, très belle mais d'une timidité maladive, Sadako est quotidiennement en proie à ses pouvoirs paranormaux, et vit seule, avec ses souvenirs de sa mère défunte, Shizuko. Le théâtre est un moyen d'évacuation, et elle s'y investit tout entière. Hélas, son arrivée dans une troupe de théâtre concorde avec une série d'évènements inquiétants qui vont attiser la méfiance de ses partenaires. Virant à la psychose collective, leur réaction excessive sera à l'origine de la chute de la tristement célèbre Sadako...

Dès le pré-générique de Ring 0, on comprend que la mise en scène a changé de main...

Des effets de caméra se voulant moderne mais au final plutôt kitsch ouvrent la préquelle aux deux films de Nakata. Au téléphone, une jeune fille raconte son rêve, gentiment angoissant. On aperçoit Sadako au travers d'une fenêtre, balancée par son père dans un puits où elle va survivre durant près de trente années.

Certes soporifique, mais pas si mauvais que cela, Ring 0 revient sur les derniers jours de Sadako à l'air libre et sur ses étranges pouvoirs contre lesquels elle ne peut pas grand chose. Un éclairage assez bienvenu, même si l'on peut s'étonner de l'angle choisi par les scénaristes qui campent cet élément fantastique au beau milieu d'un univers théâtral dans les années 70. Sadako, encore marquée par les événements surnaturels de son enfance et la perte de sa mère doit dès lors faire face aux brimades de ses partenaires. 

Au même moment, la femme d'un des journalistes mort durant la démonstration publique des pouvoirs de sa mère, quelques années plus tôt, tente de remonter la piste pour retrouver la responsable du décès de son bien-aimé.

Si quelques effets stylistiques semblent vouloir noyer le poisson, il faudra en effet, s'armer d'une certaine patience avant de ressentir à nouveau une once d'angoisse, puisque l'unique véritable montée d'adrénaline ne se produira que lors du dernier acte.

Parfois aux limites de la confusion, mais sans doute moins que le volet précédent, le film n'est pas exempt d'une certaine poésie et s'il est radicalement moins effrayant que ces deux prédécesseurs, il offre un point de vue intéressant sur une franchise jusqu'alors adulée principalement pour son potentiel horrifique... Très différent des deux premiers films, s'il gonflera rapidement une bonne partie de son auditoire, il devrait toutefois intéresser les fans de la série grâce à ses quelques éclaircissements sur l'origine de la malédiction.

N.T.

En bref :

titre original : Ringu 0: Bâsudei 
pays d'origine : Japon

année de production : 2000
date de sortie française : 7 octobre 2003 (DTV - Studiocanal)
durée : 99 minutes
adrénomètre : ♥

note globale : 2/5 

Le flip : La première attaque direct de Sadako en dernière partie de métrage.

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