[Critique] THE DIABOLICAL (2015/2016 - VOD) de Alistair Legrand

Évaluation du dossier : 2/5 [♥]

Madison, une mère célibataire et ses enfants, Jacob et Haley, sont réveillés toutes les nuits par une intense présence. Alors que les experts en paranormal sont trop effrayés pour affronter ce violent esprit, elle demande de l’aide à son petit ami, un scientifique.

Pur bonheur, 2016 s’avère être une bonne cuvée en matière  d’épouvante, mais comme toujours, certaines productions peu inspirées viennent gâcher la fête. Pas d’inquiétude, les démineurs de Terreurvision sont là pour vous désigner les sentiers à éviter, d'autant que l'un d'eux mène directement à The Diabolical.

Première réalisation d’Alistair Legrand, cette sortie programmée en DTV, puis annulée pour finalement atterrir sur Netflix, se perd dans un scénario alambiqué beaucoup trop ambitieux compte tenu de ses moyens. Avec un postulat de base assez classique dans la lignée de la franchise The Conjuring : Les Dossiers Warren, le film enchaîne les virages serrés jusqu'à plonger dans une science-fiction approximative afin de nous expliquer les phénomènes paranormaux. Il finit par assommer le spectateur avec une théorie du complot des plus lourdingues dans laquelle les grandes multinationales sont encore les coupables. Naïf est celui qui croira que 80 minutes sont suffisantes pour développer un tel contenu.

En plus d’être globalement bâclé, The Diabolical laisse une désagréable impression de prendre le train en marche. Car là où la réussite d’un métrage est censée résider dans la montée en puissance de l’horreur, on est ici face à une famille déjà confrontée à des monstres depuis un bon bout de temps. Et curieusement, les personnages ont l’air de vivre les évènements avec beaucoup de philosophie. Par conséquent, les apparitions démoniaques, bien qu’esthétiquement réussies, ne provoqueront pas la peur escomptée.

Au vu d’un scénario riche en possibilités et d’un potentiel flip conséquent, on serait tenté de crier au scandale tant le gâchis est grand. Si la déception est totale, on ressent tout de même une volonté de bien faire. Au niveau de la réalisation, de nombreux ralentis couplés à une musique de cathédrale ou encore le plan-séquence – malheureusement, n’est pas James Wan qui veut – d’ouverture témoignent d’un certain travail même si l’aboutissement reste très maladroit. Quant au casting, la seule prestation à retenir est peut-être celle d’Ali Larter (La Maison de l’Horreur, Destination Finale) dans le rôle de la mère protectrice, son jeu ne suffisant évidemment pas à éviter un plantage royal.

Trop peu d’arguments sont en faveur de The Diabolical, le titre n’ayant aucun rapport avec l’histoire soit dit en passant. Classez-le éventuellement au rayon des films d’horreur modernes avec de la métaphysique au rabais. Avoir quelques bonnes idées et du cœur à l’ouvrage c’est un bon début, mais il semble que le projet s’en soit contenté... à tort.

N.M.

EN BREF

titre original : The Diabolical

pays d'origine : États-Unis

année de production : 2015

date de sortie française : 1 novembre 2016 (VOD - Netflix)

durée : 86 minutes

adrénomètre : ♥

note globale : 2/5

† EXORCISME †

▲ Le design de certaine créatures

▲ Quelques idées de réalisation

▲...

- DÉMYSTIFICATION -

▼ Scénario sous-exploité

▼ Mauvaise combinaison horreur/science-fiction

▼ Ne prend pas la peine d'installer une ambiance

LE FLIP
Une créature rampant dans la cuisine

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