ADRÉNOMÈTRE ♡ ♡ ♡
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Cinq amis partent passer le week-end dans une cabane perdue au fond des
bois. Ils n’ont aucune idée du piège qui se referme implacablement sur eux ni du cauchemar qui les y attend.
Mais qui se cache derrière cette petite bombe horrifique où s'entrecroisent moult icônes du cinéma d'horreur sans que cela ne paraisse plus choquant que cela ? Rien moins que le scénariste du monumental Cloverfield, Drew Goddart qui apporte avec La Cabane dans les bois, un agréable vent de renouveau sur un genre piégé depuis quelques années dans un cercle vicieux constitué principalement de remake, de séquelles, de préquelles et de reboot. Une bouffée d'air frais que l'on s'était presque résignés à ressentir un jour...
Pourtant dès les premières minutes ça sent méchamment le remake. Évidemment, des jeunes qui vont passer un week-end dans une cabane inquiétante située au fond des bois et découvrent à la cave un livre d'incantation, qu'ils ont l'excellente idée (pour la suite du film) de lire à voix haute, ça évoque immanquablement le classique de Sam Raimi, Evil Dead. Sauf que la comparaison s'arrêtera ici, nette. Ce n'est pas non plus du côté des personnages, tous exagérément stéréotypés, que la nouveauté surgit, bien au contraire, on a l'impression
qu'il est plus question de leur faire recracher par tous les pores leurs clichés intrinsèques (le sportif beau gosse, la blonde idiote, le drogué illuminé, la brune frigide...) que de réellement innover à ce niveau et
pour cause...
Semant jusqu'alors une certaine confusion en pratiquant un montage alternatif où l'on découvre des "scientifiques" se préparant à un événement visiblement énorme, on a l'étrange impression de visionner simultanément deux films différents. Un indice qui semble prévenir le spectateur : on va vous surprendre ! Et c'est le cas puisque l'on navigue bientôt entre les classiques de l'horreur et un genre de Truman Show métaphysique, le tout animé par un cynisme inconvenant, comme rarement vu au cinéma. Le plus fort étant que le film semble se complaire dans ses pires travers, pratiquant des sacrilèges qui lui font remettre en question la création et la nature même du bestiaire horrifique, allant jusqu'à contrôler et justifier le comportement parfois suicidaire des personnages dans les films d'horreur.
Ainsi, Drew Goddard, au risque de paraitre un brin prétentieux, pioche dans toute la culture fantastique pour la remanier à sa sauce et monter de toute pièce une justification à son existence. Bien entendu certains pourront trouver la démarche agaçante au plus haut point, voire carrément mégalo et iconoclaste, ce qui peut se comprendre, car sans doute, La Cabane dans les bois ne s'appréciera au final que si l'on en accepte la règle du jeu. Ce qui implique une relecture thématique du genre tellement énorme qu'elle en est parfois considérée comme malhonnête.
Donc oui, La Cabane dans les bois adopte un angle un peu particulier, dans son traitement de notre bestiaire horrifique, du comportements stupide des personnages catapultés dans ce genre de films, par son côté sérieux et moralisateur, toutefois atténué lors de la chanson finale de Nine Inch Nails, qui rappelle l'aspect doucement iconoclaste de l'ensemble. Assez moderne dans ses intentions, il constitue un divertissement honnête malgré une mise en scène sans âme. Sans oublier que l'ensemble, s'il offre quelques scènes gores et ce qu'il faut d'action, ne fait malheureusement pas excessivement peur. Donc coup de génie qui renouvelle le genre ? Surement pas. Alors, véritable petit phénomène offrant une nouvelle lecture aux classiques du genre ou arnaque du siècle ? Il semblerait que les avis soient très partagés, même si ici on opterait plus pour la première hypothèse.
N.T.
En bref :
titre original : The Cabin in the woods
pays d'origine : Etats-Unis
budget : 30 000 000 $
année de production : 2012
année de production : 2012
date de sortie française :
2 mai 2012
durée : 90 minutes
adrénomètre : ♥note globale : 3.5/5
Le flip : Une cave remplie de reliques inquiétantes...
je sais pas où vous êtes tous allé pêcher ce délire comme quoi le beau gosse est stupide ou que la blonde est nympho. C'est pas du tout ça. le mec étudie la sociologie (c'est indiqué dans le film) et la blonde n'est plus dans son état normal à cause de l'alcool et des substances qui flottent dans l'air.
RépondreSupprimerBonjour Lord,
RépondreSupprimerOutre le fait que vous spoiler une partie intéressante du film, ce qui n'est pas très sympa pour nos amis qui ne l'ont pas encore vu, je dois avouer que votre commentaire est déconcertant.
En effet, je ne sais absolument pas "où vous êtes allé pêcher ce délire comme quoi" nous affirmions que le beau gosse est stupide et la blonde nympho...
Vous devez vous tromper de site, ou d'article ?
Bonne journée quand même.
Au début, c'est cool, mais sa bascule très vite dans du grand n'importe quoi...
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