Hansel et Gretel (2007/2009 - DTV) de Pil-Sung Yim

ADRÉNOMÈTRE  ♠ 
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Eun-soo est victime d'un accident de voiture sur une route de campagne alors qu'il se rend au chevet de sa mère gravement malade. Il perd connaissance et se réveille perdu en forêt. Il y rencontre une mystérieuse jeune fille qui l'entraîne dans une maison digne d'un conte de fée, couverte de fleurs et de dentelles. Mais très vite, Eun-soo n'est plus l'hôte, mais le prisonnier de la jeune fille, de son frère et sa sœur qui ne vieillissent jamais. Eun-soo croit découvrir un moyen de s'enfuir en trouvant un très vieux livre de contes, mais la réalité dépasse la fiction, et ce qu'il lit dans ce livre n'est rien d'autre que ce qu'il est en train de vivre...

Autant le dire de suite, Hansel et Gretel n'est pas une énième adaptation cinématographique du conte des frères Grimm. Certes on y trouve cette maison au cœur de la forêt ou encore le thème des enfants maltraités, mais le conte en question est surtout celui qui va faire progresser le personnage principal dans sa quête.
En revanche il entretient des liens cinématographiques bien plus évidents avec d'un côté les films de Balaguero et Burton, flirtant avec le merveilleux et le dramatique, et de l'autre La nuit du chasseur et Misery pour l'aspect un peu plus glauque. Hansel et Gretel alterne ainsi constamment entre le conte de fée et le film "d'épouvante".

Sur ce dernier point, l'aspect flip demeure toutefois bien peu exploité, probablement pour des raisons d'audience, et malgré un ou deux moments d'angoisse somme toute inoffensifs, on retient surtout son côté bizarre lui insufflant un esprit très Twilight Zone, ainsi qu'une bonne dose de tragédie, qui n'est pas sans rappeler un autre chef-d’œuvre coréen, 2 Soeurs. Concernant La Quatrième Dimension, on retrouve beaucoup d'élément présents dans l'épisode écrit par Jerome Bixby, Its a good life, repris dans le film de 1982. On y trouvait cet enfant qui parvenait, par le pouvoir de son imagination, à influer sur la réalité, mais aussi sur la télévision qui diffusait des dessins animés bizarres. Et tout comme dans le film de Pil-Sung Yim, les adultes, impuissants, s’avéraient prisonniers de ce pouvoir.

Les plaisirs de la table en famille, ou presque...

Inventif et imprévisible, doté dun scénario riche et inspiré, de décors remarquables et d'une excellente mise en scène - ce qui motive d'autant plus la comparaison avec le meilleur de Burton et Del Toro -, Hansel et Gretel assume et réussit parfaitement son grand écart entre poésie féerique (l'envol d'une petite figurine alors qu'Eun-soo raconte une histoire aux enfants), et le carrément sordide (le passé des gamins sous forme de flashback). 

Mention spéciale par ailleurs aux acteurs, jeunes et moins jeunes, qui parviennent sans aucun problème à rendre ce conte de fée moderne tout à fait passionnant voire même touchant et ce, malgré quelques incursions dans le pathos peut-être trop appuyées vers la fin. Hansel et Gretel n'en demeure pas moins du vrai septième art, inspiré et captivant...
N.T.

En bref : 
titre original : Henjel gwa Geuretel
pays d'origine : Corée du sud
année de production : 2007
date de sortie française : 1 avril 2009 (DTV - Wild Side Video)
durée : 117 minutes
adrénomètre : ♠
note gloable : 4/5

Le flip : Une longue chevelure noire apparait par la trappe du grenier...

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