Les Démons du maïs : Genesis (inédit - 2011) de Joel Soisson

ADRÉNOMÈTRE  ♠ 
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Tim et Allie tombent en panne de voiture dans l'Amérique profonde. Le jeune couple trouve de l'aide auprès des habitants d'une ferme isolée. Là, un prédicateur leur permet, à contre-cœur, de passer la nuit chez eux à condition d'être partis le lendemain matin. La nuit venue, le couple perçoit de faibles cris en provenance de l'une des dépendances. Malgré leur promesse de ne pas s'aventurer là où ils n'ont pas été invités, Tim et Allie décident d'aller jeter un œil et découvrent un culte adorant une entité qui aurait pris la forme d'un petit garçon...

Énorme mystère que ce film d'horreur dénué d'horreur graphique et donc, qui n'en est pas tout à fait un, mais qui n'est pas non plus un film d'épouvante puisqu'il est, à ce niveau, tout à fait inoffensif.
De surcroît, même si l'on retrouve bien les champs de maïs et les enfants, comme l'indique son titre, le film se révèle davantage comme un bad trip touristique au cœur d'une secte tapie dans le trou du cul de l'Amérique profonde, qu'une véritable suite à la saga inspirée de la nouvelle de Stephen King.
  
Et le plus incroyable à la vision de ce neuvième épisode, est que le film se déroule, jusqu'à une fin qui ne mène nulle part, sans jamais non plus atteindre aucun climax - bon, exception faite d'une scène stupide et affligeante de bêtise sur une autoroute - jusqu'à se rendre compte qu'on est arrivé au bout du voyage sans s'être réellement ennuyé, alors qu'il ne s'est pour ainsi dire rien passé. 


La photo plutôt correcte, est l'une des qualités à porter au crédit de cette petite production destinée au marché vidéo. La présentation du couple se fait dans un climat inquiétant, rappelant vaguement celui de Massacre à la tronçonneuse, puis l'intérêt demeure lorsque Tim et Allie se retrouvent confrontés aux étranges habitants de la ferme. L'occasion pour le couple de s'interroger, alors que chacun prend conscience de la situation, sur les raisons qui ont pu les mener jusque là. Dans cette scène plutôt cocasse, ils évoquent un abus de drogue, voire leur propre mort dans un accident de voiture. Une autre scène à retenir, absolument délirante cette fois, est celle d'un flic quasiment projeté en orbite. Quelques moments sympathiques, parfaitement chronométrés, qui servent un récit somme toute bien inoffensif. 

Niveau interprétation, ça reste très correct, avec une mention spécial à Billy Drago (Pale Rider, La Colline a des yeux), dont la nonchalance créée un climat dérangeant et apporte une touche "western" bien vue. Malheureusement, alors que les événements étaient jusqu'alors plutôt compréhensible, Children of the Corn : Genesis finit par se saboter toute seule en proposant une fin peu inspirée, sans doute plus facile à scénariser, mais gâchant toute tentative de se sortir du lot. Dommage car il se présentait comme un adversaire de taille face aux autres épisodes d'une franchise souvent en manque d'inspiration...
N.T.

En bref :
titre original : Children of the Corn : Genesis
pays d'origine : États-Unis
année de production : 2011
date de sortie française : inédit
durée : 80 minutes
adrénomètre : ♠
note globale : 2/5

Le flip : Au tout début du métrage, le militaire fait une rencontre inhabituelle dans les couloirs de la maison familiale.


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