Death of a Ghost Hunter (inédit - 2007) de Sean Tretta

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Réputée pour son travail de «chasseur de fantômes", Carter Simms est payée pour mener une enquête paranormale au cœur d'une maison supposée hantée. Accompagnée d'un caméraman, d'un journaliste et d'une croyante un peu trop zélée, Carter s'embarque pour un voyage de trois nuits aux confins de la terreur.

Abonné au faux documentaire avec son comparse scénariste/acteur Mike Marsh - ils ont collaboré sur une poignée de snuff movies - Sean Tretta propose avec Death of a Ghost Hunter, une chasse aux fantômes à l'esthétique proche du documentaire.

Toutefois, oubliez le film reconstitué à partir de rushes découvertes inopinément dans un coin de la maison. Car si, effectivement, quelques plans reprennent ceux filmés par l'opérateur caméra, le film tend à se démarquer de toute la flopée de found footage réalisée ces dernières années en proposant une véritable réalisation. Même si la caméra s'autorise des mouvements de type reportage, histoire d'appuyer son aspect réaliste, elle n'a pour autre rôle que celui de conter l'histoire en tant que narrateur extérieur, rapprochant parfois le film du docufiction.

Car, on s'en serait douté, cette histoire de maison hantée, bien évidemment vraie puisqu'ils le disent, se base sur des documents audiovisuels, mais également un journal écrit, tenu par la chasseuse de fantômes, Carter Simms. Si la première heure du film s'avère correcte, parvenant à mettre en place un climat d'angoisse, servie par des acteurs qui tiennent à peu près la route, et proposant quelques manifestations paranormales plutôt bien vues, la suite du métrage fait vite redescendre le soufflé. 


Déjà, il y a ce personnage, invité mystère qui ne semble inquiéter personne, alors que même Carter fait remarquer que son employeur ne lui a laissé que trois clés alors qu'ils sont quatre, mais bref passons. Difficile d'autre part de ne pas évoquer la musique et surtout ces trois notes entêtantes, répétées inlassablement lors de la dernière partie du métrage jusqu'à vous taper sur le système. 

Et puis il y a la fin, qui, si elle éclaire effectivement les raisons du pourquoi du comment, n'est qu'un segment d'un épilogue qui traine en longueur, se perd en explications et au final aurait peut-être nécessité une bonne coupe d'une quinzaine de minutes. D'autant que le film va bien au-delà de la simple explication de son intrigue, s'égarant ensuite dans une théorie post mortem très orientée. 

Le film regorge toutefois de quelques bonnes idées, comme ce masque "religieux" offrant à celui qui le porte, la vision d'un Jésus-Christ mixé avec le sordide révérend. Le traitement de l'image, soigné, rend certaines scènes glauques à souhait, flirtant parfois avec le cinéma d'exploitation des années 70, et devrait plaire -raisonnablement- aux amateurs de thématiques surnaturelles. Ces derniers remarqueront par ailleurs non sans un certain amusement, des petits clins d’œil  à Poltergeist et au Projet Blair Witch.
N.T.

En bref : 
titre original : Death of a Ghost Hunter  
pays d'origine : États-Unis
année de production : 2007
date de sortie française : inédit
durée : 107 minutes
adrénomètre : ♥
note globale : 2.5/5

Le flip : En visionnant les rushes, le caméraman découvre une petite fille qui apparaît dans l'encadrement de la porte de sa chambre.



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