Halloween : La Nuit des masques (1978/1979) de John Carpenter

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Haddonfield, Illinois. Le soir d'Halloween de l'année 1963, Michael Myers, âgé d'à peine 6 ans, tue sa sœur avec un couteau de boucher. Quinze ans plus tard, il s'échappe de l'institut psychiatrique où il était enfermé depuis l'enfance, lançant à sa poursuite le Docteur Samuel Loomis, son psychiatre. Mais Michael est insaisissable, bien décidé à fêter Halloween à sa façon...

Si la peur était un être humain, elle serait sans aucun doute Michael Myers. Mais Carpenter n'a pas choisi de représenter son personnage comme un être humain. Il en a fait une entité maléfique qui ne surgit pas des ténèbres, mais qui «est» les ténèbres. Son silence et son masque dépourvu d'émotion accentuant cette impression d'inhumanité...

Personnification malsaine du puritanisme américain qui a fait souffrir bon nombre d'adolescents dans les années 60 et 70, Michael punit les jeunes qui boivent de la bière, fument des pétards et baisent à tout bout de champs. Seuls survivent l'adolescente timide et sage, les adultes représentant une forme quelconque d'autorité et les enfants, reflet de l'innocence perdue du tueur. 
Mais Carpenter a créé et utilisé ce personnage pour jouer avec nos nerfs, pour un tour de montagnes russes dans le noir où l'angoisse est presque constante. La mise en scène est telle qu'il est difficile de savoir si le «croquemitaine» nous observe, ou si c'est nous qui regardons à travers ses yeux. Car à chaque instant, on a conscience que le tueur est présent, de jour comme de nuit, épiant les moindres faits et gestes de ses proies.


Quoiqu'il en soit, l'atmosphère ambiante du film est probablement l'une des plus stressante de l'histoire du cinéma. L'image est sombre, faisant d'un paisible quartier résidentiel un ténébreux territoire de chasse pour l'assassin. L'utilisation de la musique, composée par Carpenter lui-même, y joue aussi pour beaucoup car elle y est utilisée de façon très particulière. Si sa présence souligne le malaise qu'entraine quelques apparitions furtives du tueur, son absence est également source d'angoisse, laissant entendre seulement le silence de la nuit et la respiration de Michael Myers.

Halloween est une œuvre fondatrice qui a grandement participé à l'élaboration des codes de l'épouvante et, surtout, elle est à l'origine de la grande vague de slashers qui va déferler dans les années 80. Une seule question subsiste : Michael, où diable a-tu appris à conduire ?
Logan

En bref : 
titre original : Halloween
pays d'origine : États-Unis
année de production : 1978
date de sortie française : 14 mars 1979
durée : 91 minutes
adrénomètre : ♥
note globale : 5/5

Le flip : La rencontre entre Michael et Laurie. Pour les plus émotifs, le moment le plus effrayant se situe entre le générique de début et le générique de fin.


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