Bones (2001/2002) de Ernest Dickerson

ADRÉNOMÈTRE  ♡ 
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À la fin des années 70, Jimmy Bones, parrain du ghetto black vit, apprécié de tous, aux côtés de sa femme, la somptueuse Pearl et son second, le fidèle Shotgun. Quand Bones est brutalement assassiné, la maison dans laquelle il a été éliminé devient une bâtisse maudite générant les plus sombres rumeurs... Vingt ans après ce tragique événement, une bande d'adolescents rachètent le bail de cette maison pour y ouvrir une boite de nuit. Au même moment, Bones revient accomplir sa vengeance...

Bones est une petite production horrifique honnête. Snoop Dogg se fait clairement plaisir et le réalisateur Ernest Dickerson poursuit sa route, après avoir travaillé sur des séries comme Urgences, Weeds, Dexter et The Walking Dead (rien que ça !) ou au cinéma où il met souvent en scène des stars du rap, notamment dans Que la Chasse Commence avec Ice T, Juice avec Tupac, ou encore Never Die Alone avec DMX (rien que ça !).
Avec Bones, nos deux compères rendent un hommage appuyé au genre et parmi les nombreuses références visibles, on sent indifféremment  l'empreinte de Mario Bava, Clive Barker, Dario Argento ou encore de Wes Craven. On songe aussi à la Hammer, à Nosferatu et toute une pléiade de classiques... pour une entreprise qui, loin d'être catastrophique, se laisse apprécier, un peu comme une compilation de ce qui constitue aujourd'hui des références en matière d'horreur, la culture hip-hop en sus...


Sans chercher à tomber dans l'ultra bourrin dès les premières minutes, Ernest Dickerson prend le temps de mettre son histoire en place. Découpant sa narration en deux époques, le réalisateur alterne entre passé narrant l'histoire de Bones jusqu'à sa triste fin et un présent situé 20 ans plus tard où il renaît de ses cendres. Au bout d'une heure de métrage, ça s’active un peu, et le effets horrifiques s’alternent : chien anthropophage, gerbe puis pluie d'asticot à la Phenomena, billard qui saigne… l'argument gore de Bones se développe offrant même quelques moments de tension, doublés d’un second degré rendant l'ensemble plutôt plaisant et même parfois carrément fun.

Avec son allure de film de gangster chez les fantômes, Bones s'affiche comme une petite série B honnête, qui vaut autant pour ses quelques "bones" idées horrifiques, ses choix narratifs -à ce titre, la scène du meurtre de Jimmy Bones est un véritable modèle de cruauté-, que pour sa capacité à manier la dérision dans un environnement ou elle est rarement de mise.
N.T.

En bref :
titre original : Bones
pays d'origine : États-Unis
année de production : 2001
budget : 16 000 000 $
date de sortie française : 22 mai 2002
durée : 90 minutes
adrénomètre : ♥
note globale : 3/5

Le flip : La femme chien...



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